Quai de Grenelle, sous l’œil d’une foule nombreuse, une cérémonie officielle s’est tenue soixante-quinze ans après la rafle du Vel d’Hiv où furent arrêtés puis déportés vers les camps de la mort 13152 juifs dont 4000 enfants. L’émotion était palpable ce dimanche 16 juillet, devant le monument de la place des Martyrs juifs où s’étaient pressés sous une grande tente ministres, élus, diplomates, responsables des cultes, dirigeants d’institutions, rescapés de la Shoah, journalistes et anonymes. Assises côte à côte, les deux personnalités les plus en vues de cette matinée placée sous le sceau du souvenir étaient Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou, premier chef du gouvernement israélien à assister à pareilles commémorations dans l’Hexagone.

Durant plus de deux heures, prières, discours et témoignages poignants se sont succédés dans une atmosphère lourde et solennelle. La plupart des orateurs n’ont pas manqué de rappeler la mémoire de Simone Veil (zal) disparue il y a peu tout en ne manquant pas de louer le travail colossal mené par Serge Klarsfeld, fondateur de l’association des Fils et Filles de Déportés juifs de France. Le ton grave, le président du CRIF, Francis Kalifat,  a commencé son propos par des mots forts : « L’antisémitisme tue encore. D’Ilan Halimi à l’école Ozer Hatorah, de l’Hypercasher à Sarah Halimi », a-t-il insisté avant de fustiger les campagnes de boycott à l’encontre d’Israël et les dernières résolutions de l’Unesco. De son côté, Binyamin Netanyahou, s’est félicité de cette invitation, « un geste très fort qui témoigne de l’amitié ancienne et profonde entre la France et Israël ».  « Je ne parle pas très bien le français, mais ici, à Paris, je tenais à prononcer quelques mots dans votre langue. Le français était aussi la langue des milliers de Juifs à qui nous rendons hommage aujourd’hui”.

Publié dans Actualité Juive le 17 juillet 2017, lire l’intégralité ici

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