On ne l’imaginait pas ainsi, Abdelkader Merah. Le frère du terroriste toulousain entre dans le box des assises de Paris tout de blanc vêtu, tenue qui fait ressortir le noir jais de sa longue barbe, celui du catogan touffu qui lui bat la nuque, et une carrure de déménageur. À ses côtés, Fettah Malki est un gringalet en polo noir, le regard furtif, rasé de près. Les deux hommes, nés en 1982 à Toulouse pour le grand, en Algérie pour le petit, sont accusés d’avoir été les complices de Mohamed Merah, qui a assassiné sept personnes en mars 2012.

Le premier interrogatoire porte sur la personnalité de Fettah Malki. Celui-ci offre le profil type navrant du petit voyou de cité.

M. Malki parle comme on marche pieds nus sur du verre pilé: il se méfie de chaque mot. Il est, comme il se doit, affecté de trous de mémoire, surtout quand il s’agit d’évoquer les faits qui lui ont valu huit condamnations. Des amis ? Il en a, mais il ne souhaite pas donner leur nom, car «c’est une histoire médiatique». Des complices? Il en a eu. Il décline leur patronyme, cite un Mehdi et un Larbi qui, hélas, sont tous deux décédés. Dans l’arrêt de renvoi, il est dépeint comme «le commercial du quartier», fournissant un peu de tout – shit, voitures, téléphones, bijoux – à des gens qui n’ont pas de nom. À Mohamed Merah, qu’al-Qaida appelait «Youssouf le Français» dans son communiqué de revendication, il a cédé un gilet pare-balles, un pistolet-mitrailleur et ses munitions. Durant l’enquête, M. Malki a prétendu que le tueur au scooter devait simplement, pour lui rendre service, nettoyer l’arme qui a servi lors du carnage de l’école Ozar Hatorah.

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