Lors d’une conférence donnée le 9 décembre 2018 au Centre islamique de New York à Flushing, dans le Queens, Cheikh Yasser Nadeem Al-Wajdi a évoqué le fait de battre sa femme dans l’islam. Il a déclaré que cela n’était permis que dans de très rares circonstances, comme dans le cas d’une femme déloyale, et lorsque l’époux ne veut pas demander la séparation ou intenter d’action en justice islamique, dans l’intérêt des enfants.

Dans de telles situations, a affirmé cheikh Al-Wajdi, le mari doit tout d’abord avertir sa femme verbalement, puis il doit déserter le lit conjugal. Après ces étapes, il peut la frapper modérément avec un miswak (brossette dentaire), dans l’intention de porter atteinte à sa dignité.

La conférence a été diffusée en direct sur la page Facebook du Centre islamique de New York. Cheikh Al-Wajdi est le directeur de Darul Uloom Online et doyen des affaires universitaires à l’Institute of Islamic Education, situé dans l’Illinois. Il a suivi des études au Pakistan, en Inde et aux États-Unis. Extraits :

Yasser Al-Wajdi  (en anglais) : [Dans le Coran,] Allah a mentionné le fait de battre [sa femme]. La première étape consiste à les admonester. Vous les admonestez, vous les avertissez. Vous les laissez [seules] au lit. La troisième chose est de les frapper. Mais tel individu passe directement à la troisième étape, dès qu’il sent que sa femme s’oppose à lui. Il oublie de l’admonester et de quitter son lit, et il oublie l’interprétation correcte de ce verset. Il pense : « En épousant cette dame, j’ai reçu l’autorisation de la traiter comme je le veux. J’ai l’autorisation de la battre, de l’abandonner au lit [déserter le lit conjugal] et j’ai l’autorisation de la traiter comme mon esclave. » C’est totalement faux. […]

Quel est le but de ne pas les battre fort ? C’est pour ne pas lui faire mal physiquement. Cela porte plutôt atteinte à sa dignité. Cela vise sa dignité. […]

Allah dit : « Parmi ces femmes dont vous craignez leur déloyauté… » Le prophète Mohammed a dit que si elles commettaient un péché manifeste, vous avez alors l’autorisation de franchir ces étapes. […]

Donc, si un mari a l’impression que sa femme le trompe… C’est l’une des situations les plus rares. Alors, quelles sont ses options ? Et [si] elle est passée au dernier niveau de cette trahison… Quelles sont ses options ? Imaginez, si des lois islamiques sont en vigueur, alors la première option est… S’il a des témoins, bien sûr, alors il peut le rapporter aux autorités. Ces quatre témoins iront au tribunal, ils témoigneront et elle sera punie. Si c’est le cas. […]

Mais dans certaines situations, il arrive que l’époux fasse parfois des sacrifices. Pourquoi ? Parce qu’il a des enfants en bas âge. Il pense : « Evidemment, je peux aller au tribunal n’importe quand et demander la séparation, mais qu’adviendra-t-il des enfants ? » Leur mère doit s’occuper d’eux. […]

La première étape est… Si vous voulez vraiment faire des sacrifices et continuer à vivre avec votre femme, dans l’intérêt de vos enfants ou pour toute autre raison… Admonestez-la. Essayez de la prévenir. Dites-lui de ne pas recommencer. Si vous ne voulez pas suivre la voie légale. Si elle n’arrête pas, laissez-la [seule] au lit. Si cela ne fonctionne pas, battez-la. [Faites-le d’une manière] pas forte, avec un miswak [brossette dentaire]. D’accord ? L’utilisation d’un miswak a pour but de porter atteinte à sa dignité et qu’elle comprenne qu’elle commet une grave erreur. « Battez-les » ne signifie pas commencer à prendre un fouet et à la frapper. Cela n’est pas du tout permis. […]

S’il est permis de frapper et de battre des épouses, comme le prétendent certains modernistes, libéraux, orientalistes et non-musulmans… Ils disent que l’islam, en raison de ce verset, autorise la violence domestique. Si cela était permis, le prophète Mohammed l’aurait pratiquée. Ce n’est pas permis. C’est pourquoi le prophète Mohammed ne le faisait pas.

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

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