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Le 18 mai, le président turc Recep Tayyip Erdogan a participé, avec d’autres hauts responsables politiques, à un rassemblement pro-palestinien à Istanbul. Le Premier ministre Binali Yildirim a déclaré : « Le gouvernement israélien, qui imite Hitler et Mussolini, a une fois de plus montré au monde qu’il est un occupant qui ne reconnaît ni la loi ni la vérité. »

Le président Erdogan a déclaré que depuis la chute de l’Empire ottoman, après la Première Guerre mondiale, « les traces de sang n’ont pas été effacées des murs et du sol de la Palestine ». Extraits :

Mustafa Destici : Mes chers frères et sœurs, en effet, nous sommes ici pour Jérusalem, et pour le 70e anniversaire de la Nakba, le 70e anniversaire de l’occupation de la terre palestinienne par l’État sioniste terroriste d’Israël. Tout d’abord, je maudis et rejette cette initiative d’occupation, et je crois que le jour viendra où les terres palestiniennes reviendront aux mains des Palestiniens.

En effet, à l’occasion du 70e anniversaire, lors des manifestations légales, en conséquence des actes de l’Etat terroriste de l’Israël sioniste, qui rappelaient un génocide sanglant, plus de soixante de nos frères sont morts en martyrs. […]

Je crois que ceux qui transfèrent leurs ambassades de Tel-Aviv à Jérusalem aujourd’hui ne seront pas en mesure de trouver Tel-Aviv demain, si Allah le veut. […]

Effondre-toi, Israël ! Je te verrai en ruines [de mon vivant]. Nous crachons au visage de quiconque te qualifie d’Etat. […]

Binali Yildirim : À la frontière de Gaza, qui est assiégée, les gens ont été visés au cœur, et plus de soixante de nos frères sont morts en martyrs et plus de 3 000 ont été blessés. La violence commise par Israël est un génocide, un nettoyage ethnique. Le fait que ce vil massacre ait été commis sous les yeux de l’Amérique et sous son contrôle est une autre affaire, une grave [affaire]. Elle est extrêmement grave en termes de paix régionale et mondiale. Le droit international a été violé de façon flagrante, les sociétés et le monde sont silencieux et Israël est devenu perverti. Le gouvernement israélien, qui imite Hitler et Mussolini, a montré une fois de plus au monde qu’il est un occupant qui ne reconnaît ni la loi ni la vérité. […]

Recep Tayyip Erdogan : Jérusalem n’est pas simplement une ville. C’est un symbole. C’est une épreuve. Jérusalem est la qibla [direction de la prière]. Si nous ne pouvons protéger notre première qibla, comment regarder avec confiance l’avenir de notre dernière qibla. Pour parler ouvertement, le monde islamique a échoué à l’épreuve de Jérusalem. […]

Ce n’est pas seulement le monde islamique, mais toute l’humanité qui a échoué à l’épreuve de Jérusalem. Mes frères et sœurs, comme l’a dit un de nos poètes : « Ils ont d’abord occupé la Jérusalem dans nos cœurs. Nous nous sommes perdus avant même [le début] de la guerre. » En tant que musulmans, depuis que Jérusalem dans nos cœurs a été occupée, nous sommes incapables de nous opposer au tyran, comme il se doit.

L’Etat ottoman a administré Jérusalem pendant quatre siècles, également pour les membres d’autres religions, comme une ville de paix, de tranquillité et de bien-être. L’État ottoman, qui se trouvait du côté des perdants dans la Première Guerre mondiale, a été contraint d’abandonner Jérusalem, tout comme une grande partie de ses autres territoires. Depuis ce jour, Jérusalem ne connaît aucune tranquillité. Le tissu de respect de la ville pour toutes les religions s’est rapidement désintégré. Avec les lieux saints des musulmans, les lieux saints des chrétiens sont tombés sous la menace d’Israël.

Mes frères et sœurs, que dit le poète ? « Ô Jérusalem, ô ville des douleurs, aux yeux d’où coulent de grosses larmes, qui arrêtera les ennemis qui descendent sur toi, ô perle des religions ? Qui essuiera le sang de tes murs ? » Depuis ce jour, les traces de sang n’ont pas été effacées des murs et du sol de la Palestine. […]

Ce sont des sionistes, et nous sommes plongés dans une lutte contre le sionisme. Malheureusement, même une telle catastrophe n’a pas suffi à ramener les musulmans à la raison. Je fais une distinction entre les sionistes et les juifs. Le vrai combat est avec le sionisme, avec les sionistes, et il semble que leur hostilité envers les musulmans est impardonnable. Le Premier ministre israélien a dit [au début des manifestations] : « J’avais pensé que les musulmans viendraient à Jérusalem des quatre points cardinaux, et je ne pouvais fermer l’œil de peur. Mais le matin est venu, et rien ne s’est passé. C’est à ce moment-là que j’ai compris que nous pouvions faire ce que nous voulions. » C’est douloureux, mais c’est notre réalité. […]

Le calife Omar a conquis Jérusalem sans faire saigner le nez de quiconque. Mais derrière Omar, lorsque c’était nécessaire, il y avait une armée géante prête à donner sa vie pour cette cause. […]

Notez que dans tous ces exemples, quand les tyrans attaquaient avec toute leur puissance, les musulmans ne se contentaient pas de prier et de verser des larmes. […]

Jusqu’à ce qu’Israël revienne sur les mesures qu’il a prises et soit tenu responsable du sang innocent [qu’il a versé], notre combat continuera. […]

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