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Dans un discours prononcé le 13 mars 2019, dans lequel il a évoqué Netanyahou, Israël et la question palestinienne, le président de Turquie Recep Tayyip Erdogan a déclaré : « Nous n’avons jamais opprimé aucun Juif dans ce pays… Ne nous provoquez pas. »

Dans un autre discours en date du 18 mars 2019, prononcé lors d’une cérémonie commémorant la bataille de Gallipoli, Erdogan a déclaré que les ennemis de la Turquie mettaient à l’épreuve sa patience au Moyen-Orient et en Europe en perpétrant des attentats contre les mosquées et les musulmans, et à l’intérieur des frontières de la Turquie par des tentatives de coups d’État, des attaques contre son économie et « la formation de sombres alliances ».

Il a également déclaré que les ennemis de la Turquie le testaient avec « les messages qu’ils envoient », à l’instar du massacre en Nouvelle-Zélande : « Nous comprenons vos sentiments et vos intentions [et] ce que signifie l’irruption d’un terroriste qui abat 50 musulmans… Ce n’est pas un événement isolé. C’est le fait d’une organisation. » Il a menacé de combattre les ennemis de la Turquie comme lors de la bataille de Gallipoli.

Il a par ailleurs déclaré : « Les expressions [du fils de Netanyahou] sont les mêmes que celles du terroriste en Nouvelle-Zélande. Elles s’abreuvent à la même source. »

Dans un discours prononcé le lendemain, Erdogan a encore dit : « Vous aurez à répondre de cela. Si la Nouvelle-Zélande ne demande pas de comptes, nous saurons quoi faire. » Les discours d’Erdogan ont été diffusés par Anadolu News Agency (Turquie). Extraits :

13 mars 2019

Recep Tayyip Erdogan : Ne nous provoquez pas. Regardez, nous n’avons jamais opprimé aucun Juif dans ce pays. Nous n’avons jamais fait à aucune synagogue ce qui a été fait [à des mosquées]. Ne nous provoquez pas. Nous n’allons pas jouer ce jeu, c’est un problème différent. Mais nous allons demander à la communauté internationale de rendre des comptes pour ce qui est arrivé. […]

18 mars 2019

Recep Tayyip Erdogan : Nous souhaitons aussi qu’Allah ne soumette plus cette nation à une épreuve semblable à celle de [la bataille de] Gallipoli. Toutefois, si cela devait arriver, soyez sûrs que – à l’instar de ce qui s’est passé il y a 104 ans – nous n’hésiterons pas un seul instant à enterrer ces ennemis dans les sols et les eaux de Gallipoli. […]

Mes frères et sœurs, ils continuent de mettre à l’épreuve la patience et la détermination de la Turquie, même si plus d’un siècle s’est écoulé. En harassant notre frontière syrienne et en essayant de créer un couloir terroriste, ils nous testent. Aux abords de notre frontière irakienne, ils emploient ces méthodes de la même manière. À Chypre, à l’est de la Méditerranée, ils nous mettent à l’épreuve en essayant de violer nos droits. Dans la mer Égée, en nous emprisonnant sur notre propre terre et en s’efforçant de nous interdire l’accès à la mer, ils nous mettent à l’épreuve. En Europe – notamment en Allemagne et en France – en perpétrant chaque année des centaines d’attaques contre nos mosquées, nos associations et nos citoyens, ils nous mettent à l’épreuve. Ils nous testent en se mêlant à la rue de notre pays, en tentant des coups d’État et en formant de sombres alliances. Ils nous testent en attaquant notre économie, en lorgnant le travail de notre peuple, son pain, sa [subsistance]. En fait, il s’avère qu’ils nous testent avec les messages qu’ils envoient, [comme] en Nouvelle-Zélande, à 16 500 kilomètres de notre pays. […]

Mes chers frères et sœurs, 104 ans après Gallipoli, nous nous écrions une fois de plus : nous avons bien reçu votre message et nous comprenons vos sentiments et vos intentions. Nous comprenons que votre inimitié et votre haine sont vivaces. Nous comprenons ce que signifie l’irruption d’un terroriste qui abat 50 musulmans. Nous savons que vous pensez que la terre sur laquelle nous vivons et l’air que nous respirons sont trop pour nous. [Le tireur a déclaré] que [les gens] ne pourraient plus passer du côté européen au côté asiatique [du Bosphore]. De cette menace contenue dans son manifeste, nous comprenons de quel type de terroriste il s’agit. Ce n’est pas un événement isolé. C’est le fait d’une organisation. Mais nous sommes ici, nous sommes à Gallipoli ! […]

Nous sommes ici depuis mille ans et, si Dieu le veut, nous serons ici jusqu’au Jour du jugement. […]

Vos grands-pères sont venus et ont constaté notre présence, puis certains sont rentrés chez eux sur leurs pieds, et d’autres sont rentrés chez eux les pieds devant. Si vous venez avec les mêmes intentions, nous serons là pour vous accueillir de la même manière. Soyez sûrs que nous vous renverrons comme vos grands-pères ! […]

Si vous venez en amis, nous vous accueillerons, mais si vous venez en ennemis, nous vous traiterons en conséquence. Comme pour les terroristes qui ont tenté de provoquer notre pays – ceux de l’Etat islamique qui se trouvent sur notre frontière syrienne, ceux du PKK et les assassins du PYD [Parti de l’union démocratique] : nous vous enterrerons sur place. […]

Remarquez que les expressions du fils de l’individu qui se trouve à la tête d’Israël sont les mêmes que celles du terroriste de Nouvelle-Zélande. Elles s’abreuvent à la même source, où qu’ils se trouvent dans le monde. […]

19 mars 2019

Cinquante de nos frères et sœurs en prière, vous les avez tués de manière perfide, misérable et infâme. Mais vous allez en répondre. Si la Nouvelle-Zélande ne demande pas de comptes, nous saurons quoi faire, d’une manière ou d’une autre. […]

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