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Yiğit Bulut, conseiller du président turc Erdoğan, a déclaré dans une interview télévisée aux sujet des Grecs : « Ils sont la cause d’une telle agitation [ces jours-ci] que j’en suis moi-même arrivé au point de vouloir venger le sang de mon grand-père [tué il y a un siècle par les Grecs.] […] L’Anatolie [Turquie] arpentera une fois de plus toute la Grèce, et personne ne pourra l’en empêcher. Alors que la Grèce connaisse [et reste à] sa place. »

L’interview, diffusée le 10 avril 2018 sur la chaîne télévisée turque TRT Haber, s’inscrit dans le contexte de tensions entre la Grèce et la Turquie au sujet de différends frontaliers et des violations aériennes. Extraits :

Yiğit Bulut : La Turquie va signer des accords nucléaires et les mettra en œuvre. La Turquie va utiliser de l’énergie nucléaire. […] Je veux que tout le monde comprenne : [le taux de change entre la livre turque et le dollar] est de 4, 4,5 ou 4,10. Mon ami, nous menons une guerre contre l’impérialisme.

Animateur : C’est la guerre.

Yiğit Bulut : Exact.

Animateur : C’est une guerre plus sérieuse que l’autre.

Yiğit Bulut : Elle est aussi sérieuse que notre guerre d’Indépendance. […] Tout le monde doit comprendre ceci : l’ère des médias soutenus par l’Allemagne dans ce pays est révolue. L’ère de l’Allemagne alimentant [les médias] est révolue. L’ère de l’Angleterre alimentant [les médias] est révolue.

Animateur : Par alimenter, vous voulez dire…

Yiğit Bulut : La Turquie s’est engagée sur la voie de mesures nationales. […] Les Grecs ont tué mon grand-père, mais mon père m’a dit : « Tu ne seras jamais l’ennemi des Grecs. » Nous avons entendu pendant des années comment ils ont tué nos grands-pères. Les Grecs ont tué le grand-père de tout le monde là-bas. Mon arrière-grand-père est devenu martyr à Gallipoli. Vos parents – nos mères, pères et grands-pères – sont devenus des martyrs cette année-là. Mais mon père a toujours dit : « Tu ne seras jamais l’ennemi des Grecs. » C’est ainsi que j’ai été élevé, et je n’ai jamais été leur ennemi. […]

Mais ils causent une telle agitation [ces jours-ci] que j’en suis moi-même arrivé au point de vouloir venger le sang de mon grand-père. Si j’en suis arrivé là, c’est que, comme l’a dit l’honorable Devlet Bahçeli, l’Anatolie [Turquie] marchera une fois de plus sur toute la Grèce, et personne ne pourra l’en empêcher. Alors que la Grèce connaisse [et reste à] sa place. […]

Nous n’avons aucun problème avec les Russes, avec les Grecs, avec nos amis à nos frontières, ou avec l’Irak, ou l’Iran. Qui les monte contre nous ? C’est l’Amérique, la France, l’Allemagne et l’Angleterre. […]

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