Expliquons.
Depuis sa création, le conseil de sécurité a adopté pas moins de… 226 résolutions sur le conflit israélo-palestinien, dont nombre n’ont jamais été suivies d’effet, certes. C’est encore sans compter les centaines de résolutions adoptées en assemblée générale des Nations unies par la majorité des États membres. Nous dirions comme cela qu’il y aurait au sein de cette instance internationale comme un point de focus qui concentre tous les acharnements. Et, du fait d’une majorité quasi automatique, les résolutions proposées sont adoptées et c’est bien ce que nous entendons dénoncer dans cet article.
En 2013, sur 26 résolutions de l’ONU, Israël a été condamné 22 fois. En 2015, 20 résolutions ont été adoptées contre Israël, 3 pour le reste du monde. Enfin, dans le cadre de son rituel habituel, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté en fin d’année six résolutions qui critiquent exclusivement Israël – sans aucune référence aux attaques au couteau incessantes des palestiniens, des tirs, des attaques à la voiture-bélier, et des incitations à la haine; pas une seule résolution n’a été adoptée concernant la Russie, l’Arabie saoudite, la Chine, Cuba, le Venezuela, ou qui que ce soit d’autre, rapporte l’ONG UN Watch, dans un rapport du 2 décembre 2015. En 2015, pas moins de 80% des résolutions adoptées par le Conseil des Droits de l’Homme n’étaient autre que des condamnations dirigées contre Israël, selon UN Watch.
Le 8 novembre 2016, l’Assemblée Générale de l’O.N.U. a adopté 10 résolutions isolant Israël, tandis que 4 autres devraient être adoptées pour le reste du monde (seulement), notamment une chacune pour la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord, et la Crimée. Même rituel en novembre 2017, les différents comités de l’Assemblée générale des Nations Unies ont, en une seule journée, adopté pas moins de 10 résolutions contre Israël. Dans le même temps, combien de résolutions ont été approuvées contre la Syrie ? Une seule. En mars 2017, lors d’un dernier Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, tradition oblige, Israël a été la cible de tous les pays qui une fois de plus l’ont accusé de pratiquer l’apartheid. Les condamnations allaient, comme à l’accoutumée pleuvoir sur l’Etat Juif :
Qatar: « Israël continue l’apartheid en Palestine, ce qui constitue un crime contre l’humanité »
OLP: « Israël pratique le nettoyage ethnique et impose un régime d’apartheid »
Soudan: « Violence et terrorisme sont exercés contre le peuple palestinien »
Syrie: «Israël pratique les violations en tous genres dont la construction de murs d’apartheid pour voler des terres »
Bahreïn: «Le mur de séparation est le symbole de la politique d’apartheid pratiquée par Israël … »
Arabie Saoudite: « Les pratiques israéliennes sont la discrimination et l’extrémisme … »
Obsession, disiez-vous ?
Entendons ce qu’en visite en Israël, Nikki Haley, ambassadrice américaine aux Nations unies a affirmé : « Je n’ai jamais pris à la légère les brutes, et l’ONU a brutalisé Israël depuis très longtemps », a affirmé Haley lors d’une rencontre avec le président Reuven Rivlin. « Nous ferons en sorte que cela ne se produise plus », a-t-elle prévenu selon un communiqué de la présidence israélienne. Même si l’image d’Israël s’est améliorée aux Nations unies, « malheureusement, nous avons un long chemin à parcourir », a ajouté le président, « à la fois pour tenir responsable les dignitaires de leurs déclarations publiques, et pour soutenir la régulation réduisant le nombre ridicule de discussions et de résolutions contre Israël. C’est vrai aussi pour le Conseil des Droits de l’Homme, qui a été piraté pour être une arme contre Israël, et de l’UNESCO, où ils cherchent à effacer l’histoire du peuple juif. » (Jpost, 7 juin 2017).
Cette disproportion, cette focalisation fantasmée, ce mitraillage systématique contre Israël est totalement contre-productif. On peut entendre que les politiques menées en Israël suscitent des critiques et que la non-résolution du conflit israélo-palestinien pose problème.
Par contre et très objectivement, on ne peut rien attendre des pays les plus rétrogrades de la planète, des pires dictatures, des pays qui excellent pour maltraiter les minorités, asservir les femmes, emprisonner les homosexuels, museler la liberté d’expression, menacer, et pour certains d’entre eux massacrer leur propre peuple. Ce sont eux, pourtant, qui mènent systématiquement la charge contre le seul Israël et cette outrecuidance donne la nausée. Avec justesse Hillel Neuer, le directeur général d’Un Watch, résume et en ces termes la situation : « L’assaut disproportionné de l’O.N.U. contre l’État Hébreu sape la crédibilité institutionnelle de ce qui est censé être un organe international impartial. La politisation et la sélectivité nuisent à sa mission originale, et rongent la promesse issue de la Charte de l’O.N.U. concernant l’égalité de traitement de toutes les nations, grandes et petites. »