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Le vice-président du parlement tunisien Abdelfattah Mourou a donné une conférence où il a déclaré : « Nous sommes une nation qui a perdu les piliers de la civilisation : la connaissance et la justice. C’est la raison de notre retard aujourd’hui. » Mourou a ajouté que « la guérison de la nation islamique commence par l’échange d’idées ». Il a appelé à apprendre à parler « sans interrompre l’autre, l’insulter et le traiter d’infidèle ». Son discours a été mis en ligne le 20 novembre 2017. Extraits :
Abdelfattah Mourou : 30 % de la nation [islamique], qui a été fondée sur la connaissance, consistent en illettrés. 30 % des musulmans ne savent ni lire, ni écrire correctement. Un tiers de l’ensemble des musulmans sont illettrés. Comment cela ?! La nation qui a reçu le commandement [dans le Coran] de lire est devenue illettrée. Comment sommes-nous censés réussir et progresser ? Par la prière ? Les gens progressent-ils quand ils prient ? Lorsque les gens prient, ils assurent leur place auprès d’Allah. […]
Mais dans ce monde, vous devez vous constituer sur la base de la connaissance et de la justice. Regardez nos populations aujourd’hui ! Nous vivons ici [aux Etats-Unis] depuis 25, 30 ou 40 ans. Si l’on vous disait que vous pouvez retourner dans votre pays, le feriez-vous ? Non ! Vous ne le feriez pas car là-bas, vous ne seriez pas respectés, vous ne recevriez pas de procès équitable si vous deviez comparaître au tribunal, et parce que nos pays sont frappés par le favoritisme, l’injustice et la corruption. Vous préféreriez vivre dans ce pays, car ici, la justice règne. Si j’avais un litige avec une personne qui est née et a grandi en Amérique, j’obtiendrais justice si je le méritais. Nous sommes une nation qui a perdu les piliers de la civilisation : la connaissance et la justice. C’est la raison de notre retard actuel. Nous sommes divisés, déchirés, achetés et vendus. Nous n’avons ni argent, ni gagne-pain. Nos pays ne possèdent rien. Tout est possédé par les autres. Le monde nous a dévorés. Pourquoi ? Car nous n’avons ni connaissance ni justice. Comment voulez-vous que nous progressions, mes enfants ? […]
Nous devons guérir notre nation. Eviter [de recevoir] le traitement [indiqué] constitue un crime. Nous devons guérir la nation islamique. La guérison de la nation islamique commence par l’échange d’idées. Nous devrions nous asseoir ensemble et apprendre à dialoguer. Dans notre nation, nous ne sommes pas doués pour le dialogue. Je ne pense pas que nous soyons capables de dialoguer, ne serait-ce que trois minutes, sans que l’un interrompe l’autre, l’insulte ou le traite d’infidèle.