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Le sénateur et ancien ministre des Affaires étrangères jordanien Kamel Abu Jaber a déclaré lors d’une récente interview télévisée : « Le désengagement n’est qu’une déclaration politique du défunt roi Hussein à un moment donné ; il ne s’agit en aucun cas d’un désengagement politique ou religieux de la cause palestinienne […] Nous n’avons pas renoncé à la souveraineté sur la Cisjordanie. »
S’exprimant sur la chaîne télévisée Jordan Today le 22 janvier 2018, Abu Jaber a aussi considéré que l’unité jordano-palestinienne serait une réponse appropriée aux mesures américaines et qu’elle « renverserait la situation, non seulement en Occident, mais dans le monde arabe ». Extraits :
Kamel Abu Jaber : Trump a plus besoin de la Jordanie que la Jordanie n’a besoin de lui. Il est vrai que nous avons besoin d’un soutien matériel, mais il… Il prend en compte les élections de mi-mandat et les prochaines élections… Lorsque le roi et les dirigeants jordaniens rencontrent le vice-président [Pence], cela confère à ce dernier une certaine crédibilité, qui lui permet de s’adresser au Congrès. Le Congrès et le gouvernement américain sont à l’arrêt à l’heure actuelle. […] Laissez-moi penser à voix haute. Si je faisais partie du pouvoir jordanien aujourd’hui, je dirais que je veux recréer l’unité palestino-jordanienne. J’aimerais parvenir à un arrangement avec les Palestiniens sur 20 clauses, l’une après l’autre. Certaines de ces clauses concerneraient le court-terme et d’autres le moyen-terme…
Journaliste : L’unité ou simplement l’abolition du désengagement jordanien de la Cisjordanie ? L’unité engloberait aussi Gaza.
Kamel Abu Jaber : En ce qui me concerne – et je connais fort bien tous les détails – le désengagement n’était rien d’autre qu’une déclaration politique du défunt roi Hussein, à un moment donné, mais en aucun cas ne s’agissait-il de désengagement politique ou religieux de la cause palestinienne. Il s’agissait d’une déclaration politique avec un objectif, correspondant à la volonté des Palestiniens à cette époque d’avoir leur propre Etat et de parler en leur propre nom. C’était également en accord avec la résolution du sommet de la Ligue arabe de 1974 à Rabat…
Journaliste : Vous pensez donc qu’une solution possible à la crise serait une unité jordano-palestinienne.
Kamel Abu Jaber : Absolument. Ô là là, si cela arrivait… Mais il faut pour cela des cerveaux, et je ne sais pas s’il en existe.
Journaliste : Vous pensez donc qu’en réaction aux mesures américaines, l’unité jordano-palestinienne pourrait renverser la situation ?
Kamel Abu Jaber : Absolument. Et pas seulement en Occident mais aussi dans le monde arabe. […] Nous n’avons pas renoncé à la souveraineté sur la Cisjordanie.