L’ancien député libanais Sejaan Azzi a déclaré, dans une interview diffusée le 30 juin 2019 sur la chaîne Al-Jadeed/New TV (Liban), que la présence de réfugiés palestiniens au Liban n’avait pas hâté la libération de la Palestine et n’avait pas assuré aux Palestiniens une vie meilleure. Il a considéré que les Palestiniens du Liban devaient « se redisperser » dans des pays capables de leur offrir une vie honorable, comme les pays riches, moins peuplés ou pétroliers. Extraits :
Sejaan Azzi : [Je demande] à nos frères palestiniens qui vivent en terre libanaise : pensez-vous avoir réussi – depuis 1948-49 – à assurer une vie honorable aux Palestiniens du Liban ? Votre présence au Liban vous a-t-elle rapprochés d’un retour en Palestine ? Votre présence au Liban vous a-t-elle apporté la libération de la Palestine ?
Journaliste : Mais ils n’ont pas d’autre option…
Sejaan Azzi : Laissez-moi finir. La réponse est « non ». [Leur] présence au Liban, comme en Syrie, en Jordanie, en Arabie saoudite ou en Australie… Par ailleurs, les Palestiniens qui se sont installés en Europe ou en Amérique et qui ont réussi là-bas ont davantage servi la cause palestinienne que [ceux des] camps palestiniens au Liban, qui nuisent aux Palestiniens.
Journaliste : Alors qu’attendez-vous des Palestiniens ? Ils sont impuissants.
Sejaan Azzi : Je demande aux Palestiniens de se redisperser. Aujourd’hui, 500 000, 100 000 ou 200 000 Palestiniens vivent au Liban, ou peu importe combien… Le Liban ne peut le supporter, et le Droit au retour n’est pas actualisé. Actuellement, la Palestine n’existe pas. Nous devons les redisperser dans des pays qui peuvent leur promettre des vies honorables.
Je vais vous donner un exemple. Si aujourd’hui – et cela doit se faire si cela ne présente pas de danger… Si le gouvernement libanais accordait des passeports aux Palestiniens du Liban, je vous promets qu’en l’espace d’un mois, 50 % d’entre eux au moins partiraient. Ils doivent se redisperser. Des pays d’une densité démographique de 15 % par km2 (sic) peuvent les absorber. Les pays pétroliers peuvent les absorber, et les pays riches peuvent les absorber.
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