Ceci est un extrait de rapport JTTM (Jihad and Terrorist Threat Monitor), service réservé aux abonnés. Pour plus d’informations, contacter contact@memri.fr.
Des djihadistes ont réagi à la fusillade du 15 mars 2019 dans la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui a fait au moins 49 victimes dans deux mosquées du centre-ville. Selon les médias, plusieurs suspects ont été arrêtés, dont Brenton Tarrant, âgé de 28 ans. L’attentat aurait été diffusé en direct dans les médias sociaux, et les djihadistes en ont relayé des extraits.
Telegram
La chaîne Telegram Abu Abdallah, pro-Al Qaïda, a mis en ligne une vidéo de l’attentat montrant l’assaillant tuant, semble-t-il, une femme musulmane blessée dans la rue, devant la mosquée, quelques instants avant de monter dans le véhicule emprunté pour prendre la fuite. Le post disait : « L’infidèle a tué une femme musulmane et l’a écrasée, avant de tuer nos frères dans la mosquée. Où est la revanche, ô [musulmans] fervents ? Par Allah, si nous ne faisons rien, il n’y a rien de bon en nous… [nous avons] assez sommeillé, qu’allons-nous répondre à Allah ? »
Un post mis en ligne sur le groupe Telegram pro-Al-Qaïda AQIS qualifiait les « massacres des mosquées de Nouvelle-Zélande » de « guerres des croisés » contre les musulmans, menées dans le « langage du sang ». Il appelait à des représailles de même nature : « On n’affronte pas le langage du sang par un langage de reddition… ni par des appels et des slogans de tolérance et de paix, mais par le langage du sang… »
Un post mis en ligne sur la chaîne Telegram pro-Etat islamique Al-Asyaf Al-Baghdadi appelait les partisans de l’EI à utiliser les médias sociaux pour appeler à des attaques contre les chrétiens. Sous le hashtag en arabe #New_Zealand_Attack, le post disait : « Ô supporters du monothéisme, ô supporters de l’Etat musulman (l’EI), allez sur Facebook et sur Twitter et appelez à répandre le sang des adorateurs de la croix [les chrétiens] et des petits-enfants des singes et des porcs [les juifs] pour venger la religion d’Allah et le sang des musulmans qui a été versé et qu’ils continuent de verser à Al-Baghouz [Syrie], et aujourd’hui, à l’intérieur des mosquées de Nouvelle-Zélande. »
La chaîne Telegram pro-EI Rahel a posté la photo d’une arme à feu, d’un drapeau de l’EI et d’une ceinture explosive, portant différents messages, menaçant les habitants de Nouvelle-Zélande de représailles. Parmi ces messages , on pouvait lire : « Les représailles ne vont pas tarder », et « vous avez ouvert les portes de l’enfer sur votre île [la Nouvelle-Zélande] ». La photo semblerait être une réponse aux photos d’armes couvertes de graffitis de l’assaillant, qui mettaient en lumière des personnages historiques et des noms de victoires contre les musulmans.