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Le 6 novembre 2019, la chaîne Lualua (Bahreïn) a diffusé un débat sur la légitimité du gouvernement libanais et de ses dirigeants. L’analyste politique libanaise Sandrella Merhej a déclaré que le Hezbollah et les chiites ne contrôlaient aucune zone au Liban.
Amer Arnaout, autre analyste politique libanais, a déclaré que le président libanais Michel Aoun et le président du parlement Nabih Berri étaient corrompus et illégitimes et devaient démissionner, à l’instar du Premier ministre Saad Hariri.
Merhej a déclaré que les manifestants n’avaient jamais critiqué le président Aoun, le président Berri ou le Hezbollah et a accusé Arnaout de manquer de respect envers le président Aoun. Elle a affirmé : « Son Excellence, le Président, est la couronne sur la tête de la République libanaise, avec la résistance libanaise. » Extraits :
Sandrella Merhej : Le Hezbollah ne contrôle aucune zone au Liban – ni au Sud-Liban ni ailleurs. Je m’oppose sur le principe à ce genre de discours, et surtout en ce moment, car c’est un discours d’incitation à la haine. Appartenez-vous à la cinquième colonne qui veut utiliser ces protestations pour des motifs politiques et communautaires ? Essayez-vous de faire croire qu’il y a une zone chiite au Liban contrôlée par le Hezbollah ? Non ! C’est une zone libérée souveraine. […]
Amer Arnaout : La plupart des manifestants sont nés après l’Accord de Taëf, et affirment que ce régime doit être renversé. Le président actuel du Liban n’est pas un président légitime. Michel Aoun est un président illégitime, il vit dans le palais présidentiel de Baabda. Il devrait partir. Il devrait démissionner. Saad Hariri, le plus corrompu de tous, a déjà démissionné et le président du parlement, Nabih Berri, doit respecter la volonté du peuple et être remplacé à l’issue d’élections démocratiques. Ce sont des chefs de milices qui ont été impliqués dans des guerres et des effusions de sang. Leurs mains à tous sont souillées de sang, et ils ont aussi souillé leurs mains avec l’argent du peuple libanais. Ils ont volé 300 millions de dollars au peuple libanais et cet argent doit être restitué. […]
Sandrella Merhej : En ce qui concerne l’anarchie dont il parle – la chute du président, la chute du président du Parlement et la chute de tous ces hauts responsables, seulement pour que nous puissions dire que nous allons vers un changement optimal… C’est l’anarchie constructive et la destruction que certains cherchent. Aucun des manifestants n’a critiqué le président Michel Aoun, ni même le président du Parlement, ni n’a critiqué la résistance et ses armes. Il y a eu quelques déclarations à cet égard, ici et là, et on en abuse politiquement. […]
Vous devriez respecter la position du président de votre république. C’est le moins que vous puissiez faire en tant que ressortissant libanais sur une chaîne de télévision arabe. Vous devriez respecter la présidence. Vous devriez être loyal envers le président et envers votre constitution.
Amer Arnaout : Le résident du palais présidentiel de Baabda..
Sandrella Merhej : Ne dites pas cela ! Dites : « Son Excellence, le Président. » Son Excellence, le Président, est la couronne à la tête de la République libanaise, au même titre que la résistance libanaise.
Journaliste : Je vous laisserai parler en dernier. Amer, allez-y.
Amer Arnaout : Je n’ai pas l’habitude d’entendre Sandrella crier…
Sandrella Merhej : Et je n’ai pas l’habitude d’entendre des jurons diplomatiques sur un ton enjolivé. Vous utilisez un langage diplomatique pour maudire Son Excellence, le Président. Je refuserai de poursuivre l’émission tant qu’il insultera Son Excellence, le Président.
Journaliste : Aidez-moi, s’il vous plaît….
Sandrella Merhej : Absolument pas ! Il devrait présenter son point de vue sans insulter Son Excellence, le Président ou la position du Président. Mon cher, c’est une république, pas un État terroriste takfiri. […]