Ebrahim Raisi, associé du Guide suprême iranien Ali Khamenei, qui l’aurait récemment désigné comme son héritier, a été photographié lors d’une visite, le 30 janvier 2018, à la frontière entre Israël et le Liban, accompagné d’officiels iraniens et du Hezbollah. Sur les photos, les visages de ces derniers sont floutés.
Raisi, membre de l’Assemblée des Experts qui a échoué face au président en exercice Hassan Rohani aux élections présidentielles de mai 2017, est un haut-représentant du camp idéologique. Il a occupé des postes élevés au sein du système judiciaire iranien, y compris en tant que procureur général (2014-2016), vice-président de la Cour suprême (2004-2014) et procureur général de Téhéran. Il dirige l’organisation caritative influente Astan-e Qods Razavi, et est l’imam de la mosquée Reza à Mashhad.
Le 26 janvier 2018, Raisi s’est rendu en Syrie, et le 28 janvier au Liban, où il a rencontré des officiels du Hezbollah, dont le secrétaire-général du mouvement Hassan Nasrallah et d’autres officiels chiites, notamment le président du parlement libanais et dirigeant du mouvement Amal Nabih Berri.
Lors d’une visite effectuée le 30 janvier à la frontière entre Israël et le Liban, Raisi a déclaré aux combattants du Hezbollah : « Nous constatons aujourd’hui l’influence du Hezbollah dans les pays islamiques. Ces [arènes de] combat comblent d’espoir des forces palestiniennes. Grâce au mouvement de résistance, la Palestine est parvenue à ce jour à résister à Israël, et ils [les Palestiniens] ont appris que ce sont le combat et la ténacité, plutôt que les négociations, qui déterminent le sort de leur pays. Le combat et les efforts du Hezbollah ont permis d’asseoir la ténacité et la résistance dans les pays islamiques. Avec l’aide d’Allah, bientôt nous assisterons à la libération de Jérusalem… »
« Le Hezbollah n’est pas seulement présent dans l’arène de combat ; il résout également les problèmes du peuple, et lui procure de l’aide, et c’est là l’aspect unique des mouvements islamiques. La mission du Hezbollah ne se limite pas aux questions militaires et de défense ; le Hezbollah doit jouer un rôle dans des tâches variées et diverses pour édifier la culture islamique. » [1]
On trouvera ci-dessous des photos de la visite de Raisi à la frontière entre Israël et le Liban en compagnie d’officiels iraniens et du Hezbollah, les déclarations de Raisi lors de sa rencontre avec Nasrallah le 28 janvier et ses déclarations lors de sa rencontre du 29 janvier avec Berri.
Visite du 30 janvier à la frontière Liban-Israël
Les photos de la visite sur la frontière sont reprises du compte Instagram de Raisi.[2]
Rencontre du 28 janvier avec le chef du Hezbollah Nasrallah
Lors de sa rencontre du 28 janvier avec Nasrallah, Raisi a déclaré : « Non seulement le complot de l’Amérique [pour créer l’Etat islamique (EI) et sa présence en Irak et en Syrie] ne sont pas parvenus à démanteler les maillons de la chaîne de la résistance, mais ils ont entraîné l’émergence du front de la résistance internationale, qui est devenu un cauchemar pour le régime sioniste près de ses frontières. » [3]
Rencontre du 29 janvier avec le président du parlement libanais Berri
Lors de sa rencontre avec le président du parlement libanais Nabih Berri, Raisi a déclaré : « Ce sont les combattants dans l’arène de combat, et non les tables de négociations, qui déterminent le sort du Liban… Les Américains, en particulier leur nouveau et déplaisant président, voulaient reléguer la question de Jérusalem – question essentielle du monde musulman – au second plan, en utilisant Al-Qaïda et l’EI. Mais la coopération entre l’Iran, le Liban et d’autres pays a conduit à la défaite de l’EI et, avec l’aide de Dieu, la question de Jérusalem restera toujours la question principale du monde musulman. »
« Grâce à l’unité entre les musulmans, ce complot maudit du président américain dans l’affaire de la ‘déclaration de Jérusalem comme capitale d’Israël’ a été neutralisé. »
Le 29 janvier également, Raisi a déclaré à des étudiants au Liban : « Plus nous montrerons notre force et notre puissance contre Israël, plus il se fragilisera. Le Liban est à présent dans une situation d’unité, et celle-ci s’élargit, alors qu’Israël se trouve dans la pire situation possible au monde. » [4]
Lien vers le rapport en anglais
Notes :
[1] Raisi.ir, 30 janvier 2018.
[2] Instagram.com/p/BemkL_KAxYA/?taken-by=raisi_org.
[3] Raisi.ir, 30 janvier 2018.
[4] Raisi.ir, 30 janvier 2018.