Le Secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré, lors d’une interview diffusée le 12 juillet 2019 sur la chaîne libanaise Al-Manar, que le Hezbollah pouvait prendre pour cible n’importe quelle partie d’Israël, y compris Eilat, et que tout le nord d’Israël était à la portée des armes du Hezbollah. Il a affirmé que le Hezbollah pouvait frapper tous les bâtiments du gouvernement, les installations militaires, aéroports, centres économiques, centres commerciaux, centres industriels, ports, installations nucléaires, raffineries de pétrole et centrales électriques de la région.
Nasrallah a fait comprendre que le Hezbollah possédait des milliers de missiles qu’il pouvait utiliser pour “renvoyer Israël à l’âge de pierre”. Affirmant qu’Israël était “plus faible qu’une toile d’araignée’, il a déclaré que les tentatives israéliennes visant à empêcher le Hezbollah d’acquérir des armes en frappant la Syrie avaient échoué, le Hezbollah étant parfaitement muni. Il a également déclaré qu’Israël ne parviendrait pas à faire partir l’Iran de Syrie et que toute tentative de la part d’Israël pour rester à l’écart d’un conflit potentiel au Moyen-Orient serait futile, car l’Iran bombarderait Israël “violemment” et “rapidement” et parce qu’Israël ne serait jamais tenu à l’écart d’une guerre dans la région. Il a ajouté que toute guerre contre l’Iran entraînerait un conflit régional.
Pour voir la vidéo du Secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah sur MEMRI TV, cliquez ici.
Hassan Nasrallah : Regardons cette carte : c’est la Palestine occupée. C’est l’entité qui pille la terre de Palestine et qui est connue aujourd’hui sous le nom « Israël ».
[…]
Bien entendu, la résistance peut cibler toute la région, y compris Eilat. Nous disions autrefois « tout endroit au sud de Haïfa » en pensant à Tel-Aviv, mais aujourd’hui nous disons « tout endroit au sud de Tel-Aviv » et « tout lieu au sud d’Eilat ». S’ils ont quelque chose au sud d’Eilat, nous irons jusque-là aussi, avec l’aide d’Allah.
[…]
Toute la partie nord [d’Israël] est à notre portée, de n’importe quel point du Liban. Nous pouvons [cibler] le nord quand cela nous plaît.
Toute l’information sur toutes ces cibles ici… Les cibles militaires, sécuritaires, technologiques, économiques, industrielles, etc. Tout est là. Mais le point important que je veux aborder est cette côte. Je voudrais la montrer au public pour qu’ils puisse voir qu’Israël est plus fragile qu’une toile d’araignée”.
[…]
Tout d’abord, la plupart des colons israéliens se trouvent dans cette zone – un peu plus de la moitié d’entre eux. Mais regardez combien de cibles sont là. C’est une zone de 1200 kilomètres carrés. Ce n’est rien du tout. C’est une petite zone. Nous ne combattons pas un grand Etat avec de grandes quantités de terre, où nous ne pourrions pas atteindre toutes les cibles. Tous les centres essentiels du gouvernement sont situés au cœur de cette région. Le gouvernement, les ministères, le ministère de la Guerre [sic], l’état-major de l’armée, l’aéroport Ben Gourion, les aéroports intérieurs, l’armée de l’air, les installations militaires avec les armes non conventionnelles, les usines pétrochimiques, une usine nucléaire… c’est là-bas.
Les ports de Tel Aviv et d’Ashdod, les centres industriels militaires et civils, les principaux centres commerciaux, les principaux centres économiques, la bourse, les centrales électriques, les stations de pompage de gaz, les stations de purification d’eau… Quatre-vingt-dix pour cent de tout cela se trouve ici. Les raffineries de pétrole, les réservoirs de pétrole… Tout est là.
Journaliste : Qu’est-ce que cela signifie ?
Hassan Nasrallah : Imaginez que la résistance dispose, disons, de milliers ou de dizaines de milliers de missiles – je ne veux pas donner de nombre précis – qui peuvent atteindre toute cette région. Nous n’avons pas besoin de prendre pour cible le sud de la Palestine ou tout autre endroit. [Nous utiliserions] certains des missiles pour [cibler] le nord, et le reste, nous les lancerions contre cette côte. L’entité sera-t-elle capable de résister à cela ? Nous parlons de l’âge de pierre. Qui allons-nous ramener à l’âge de pierre ?
[…]
[Netanyahou] ment à la nation en lui racontant qu’il frappe la Syrie afin d’empêcher les armes de tomber aux mains du Hezbollah au Liban. Je lui dis : elles sont déjà là, mon frère – non, pas mon frère, mon ennemi… Elles sont là en grandes quantités, et depuis longtemps. La question est réglée. A présent, il a un [autre] objectif : [il affirme] qu’il frappe la Syrie afin de faire partir l’Iran de Syrie.
[…]
Dans tous les cas, je dis aux Israéliens et à Netanyahou : Faites ce qui vous plaît, mais l’Iran ne quittera pas la Syrie, parce que telle est la volonté du président Assad, de la direction syrienne et de la direction iranienne.
[…]
Netanyahou agit avec sagesse lorsqu’il dit à ses ministres d’éviter les représailles, et il pense que, en conséquence, Israël demeurera à l’extérieur [du conflit]. Mais qui a dit qu’Israël ne sera pas impliqué si une guerre éclate contre l’Iran ? L’Iran sera le premier à bombarder Israël. C’est évident ! L’Iran peut bombarder Israël avec puissance, violence et rapidité. Il en a les moyens.
[…]
Israël doit comprendre qu’il ne sera jamais laissé à l’écart d’une guerre dans la région. Peu importe qui déclenche la guerre, ou comment elle commence. Rien de tout cela n’a [d’importance]. Israël ne restera pas à l’écart.
Animateur : Même si Israël n’est pas celui qui commence la guerre ?
Hassan Nasrallah : Israël… Si une guerre contre l’Iran éclate, ce sera la guerre dans toute la région. Cela doit être clair.