Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

Khaled Mashaal, ancien chef du bureau politique du Hamas, a déclaré dans une interview diffusée sur la chaîne télévisée Al-Jazira, le 10 septembre 2018, que si le document politique de mai 2017 révèle bien une évolution dans l’identité du Hamas et dans son attitude politique et idéologique, « il ne constitue nullement une renonciation au passé ».

Et de souligner : « Notre plate-forme naturelle est de lutter contre l’occupation, de libérer la Palestine dans son intégralité et de récupérer la terre, les lieux saints, Jérusalem et nos droits. » Alors que la position arabe et palestinienne officielle est de parvenir à la création d’un Etat dans les frontières d’avant 1967 par le biais de négociations, « nous n’accepterons pas de concessions, nous ne concéderons pas le reste de la Palestine ni ne reconnaîtrons Israël ». Extraits :

Khaled Mashaal : Le Hamas a été créé en 1987 et environ un an plus tard, en août 1988, il a publié sa Charte. Vingt-neuf ans plus tard, en mai 2017, le Hamas a publié le document politique. Nous avons longtemps cru que, puisqu’une longue période s’était écoulée, le Hamas devait présenter un nouveau texte. […]

Tout comme le Hamas a progressé des pierres aux armes à feu, puis aux opérations-martyres, au point qu’il mène maintenant des guerres de défense à Gaza contre l’ennemi sioniste… Tout comme le domaine du combat a connu un important développement créatif, ainsi que celui de la politique, [en 2017],  le Hamas a présenté le développement de son idéologie. C’est un développement naturel. Par conséquent, si le document de 2017 a illustré une certaine étape, un processus de maturation et de prise de conscience, une évolution du caractère du Hamas et de son attitude politique et idéologique, il ne constituait nullement une renonciation au passé. Chaque étape a ses propres documents et textes. […]

Notre plate-forme naturelle est de lutter contre l’occupation, de libérer la Palestine dans son intégralité et de regagner la terre, les lieux saints, Jérusalem et nos droits. Ceci est notre plate-forme. Entre-temps, nous avons des partenaires palestiniens, ainsi que des partenaires dans le monde arabe et islamique. […]

Nous leur avons donc dit : Vous croyez que vous pouvez obtenir un État dans les frontières d’avant 1967 et, de surcroît, que vous pouvez y parvenir par des négociations ? La position officielle arabe et palestinienne est que nous voulons créer un État dans les frontières d’avant 1967 par le biais de négociations. Nous considérons cela comme impossible. Israël ne nous donnera jamais la terre, la souveraineté et un véritable État, à moins d’être forcé de le faire, tout comme que nous l’avons forcé à quitter Gaza. Néanmoins, nous avons dit : Est-ce bien ce que vous pensez ? Très bien. Nous acceptons un État dans les frontières d’avant 1967. Nous pensons que cela ne peut être accompli que par des luttes et des sacrifices, mais si cela se fait par des négociations, nous n’accepterons pas de concessions, nous ne concéderons pas le reste de la Palestine ni ne reconnaîtrons Israël. […]

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here