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La présentatrice libanaise Joumana Haddad a déclaré, dans un discours diffusé le 19 septembre 2019 sur la chaîne Al-Hurra (États-Unis), que les Arabes formaient un peuple raciste, manquant de conscience. Elle a reproché à la nation arabe de mépriser les autres races et nationalités et de ne pas trouver honteux le racisme. Elle a déclaré que les pays arabes toléraient le racisme institutionnalisé sous forme de traite d’êtres humains, d’esclavage et d’humiliation systématique, et qu’ils se « vautrent » dans leur passé rétrograde. Elle a affirmé que le progrès humain, l’intérêt pour la culture et la réflexion déterminaient la valeur d’un pays, plutôt que le nombre de ses gratte-ciel. « Nous n’appartenons pas au tiers monde, mais au dixième monde », a-t-elle conclu. Extraits :

Joumana Haddad : Malheureusement, sans généraliser, nous sommes des gens racistes. Nous sommes racistes parce que nous manquons à ce jour de conscience humaine et idéologique. Nous sommes racistes parce que nous méprisons les autres races et nationalités, que nous considérons comme « inférieures » à nous, tout en ignorant le fait que nous sommes traités avec mépris par plusieurs cultures et pays.

Peut-être notre comportement dégradant et criminel constitue-t-il un acte de vengeance face au racisme de certains en Occident à notre égard, mais notre plus grand problème est que nous ne voyons toujours rien de honteux au racisme. Nous le cautionnons même, par le biais de la loi, au moyen de certaines appellations comme le système de parrainage de la kafala. Ces noms ne peuvent occulter le fait qu’il s’agit de traite d’esclaves, de traite d’êtres humains et d’humiliation systématique.

Je ne comprends pas comment un Arabe peut se montrer aussi arrogant envers les autres peuples, races et nationalités. En Éthiopie, le président est une femme, tandis que nous nous vautrons dans notre patriarcat arriéré. Le Sri Lanka n’a pas de pannes d’électricité et le Népal est l’une des civilisations les plus anciennes de l’histoire. Ce faisant, nous nous vantons du pétrole qui est, en fait, notre malédiction, et nous sommes fiers d’un progrès dont nous n’avons emprunté que les restes. Nous n’appartenons pas au tiers monde, mais au dixième monde.

Vous dire tout cela m’attriste. Ce qui accroît la valeur d’un pays quel qu’il soit, c’est le progrès humain, l’intérêt qu’il porte à la culture et sa contribution à la Pensée, non le nombre de ses gratte-ciel.

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