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Dans une émission diffusée le 16 octobre 2019 sur la chaîne Al-Jadeed/New (Liban), l’animatrice Samar Abou Khalil a critiqué le gouvernement libanais, l’accusant de dépravation politique, de corruption, de vol, de brigandage et d’exploitation du peuple libanais. Elle a affirmé que l’état d’anarchie faisait régresser le Liban et que le peuple était pauvre, nu, assoiffé, affamé et sans emploi. Les propos d’Abou Khalil ont été tenus dans un contexte de tumulte, faisant suite aux incendies qui ont frappé le Liban. Extraits :
Samar Abou Khalil : Que nous faut-il de plus ? Combien de temps dureront encore l’anarchie et la dépravation politique ? Le peuple ne peut plus tolérer cela. Nous soutiendrons tous ceux qui peuvent aider le pays, mais tous ceux qui ne peuvent pas aider le pays peuvent rebrousser chemin, présenter des excuses au peuple et disparaître. Ce serait on ne peut plus honorable pour tout le monde. Qu’avez-vous tous fait pour le pays ? Qu’a fait ce régime pour le pays ? Notre situation va de mal en pis. Le monde entier progresse et nous régressons. La seule chose qui s’améliore et grandit, c’est votre richesse que vous accumulez à nos dépens : corruption, vol, pillage, exploitation de l’Etat… Vous nous avez totalement massacrés. Vous n’avez rien laissé intact. Nous sommes une nation agonisante. La plupart des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ils ont faim et ne peuvent ni manger, ni nourrir leurs enfants. Ils sont nus et assoiffés sur une terre de sources et de barrages, mais privée d’eau. Quatre-vingt-dix pour cent des gens sont malades à cause de votre saleté, de votre pollution, de vos déchets, de vos eaux usées et de vos décharges. Notre peuple n’a pas le strict nécessaire pour vivre. Il n’y a pas de travail, pas de production, pas d’électricité. Vous avez conduit cette nation à envier les chiens qui vivent dans vos maisons. Vous avez tout volé et dérobé, et vous n’êtes pas satisfaits. Vous n’êtes pas satisfaits des ports, des centres, des bureaux gouvernementaux, des revenus, etc. Vous avez mis vos mains dans nos poches. Une fois, deux fois, trois fois… Allez-y, volez pour vous et vos petits-enfants, mais faites quelque chose pour nous dans le pays, pour que nous puissions au moins continuer à vivre avec nos familles. Mais vous voulez toujours plus, vous n’êtes pas satisfaits.