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L’ancien ambassadeur de Russie aux États-Unis, Sergey Kislyak, a déclaré que ses communications avec l’ancien conseiller du président américain Donald Trump en matière de sécurité nationale, Michael Flynn, portaient sur « les questions les plus simples » et qu’il ne témoignerait pas devant le Congrès s’il était convoqué. Il a ajouté que l’attitude suspicieuse des Etats-Unis à l’égard des Russes ethniques y résidant, comme le reflètent les commentaires de CNN, signifie que le pays est « mentalement atteint ». Il s’exprimait le 5 août 2017 sur la chaîne télévisée Russia 24. Extraits :
Animateur : Les nouvelles de la semaine sont qu’un grand jury est convoqué aux Etats-Unis afin d’enquêter sur les liens de Donald Trump avec le Kremlin. Ils affirment que le grand jury est la dernière phase de l’enquête. Ils affirment également que le grand jury convoque des témoins pour un interrogatoire. Avez-vous reçu une convocation de ce type ?
Sergey Kislyak : Non. En réalité, je pense que l’ensemble du processus est artificiel. On se rappellera de cela comme faisant partie de la vie politique américaine, qui se noie dans un interrogatoire ou dans de fausses informations, et qui perd son temps en s’occupant d’affaires d’importance secondaire pour les Américains qui mènent des vies normales.
Animateur : Mais si, en toute hypothèse, vous receviez une telle convocation ? Témoigneriez-vous devant le Congrès ?
Sergey Kislyak : Bien sûr que non. Je ne témoignerai ni ne comparaîtrai que devant le parlement russe. […]
Animateur : Pourriez-vous nous révéler de quoi vous vous êtes entretenu [avec Michael Flynn] ?
Sergey Kislyak : Nous avons évoqué les problèmes les plus simples. Quelques questions sont cruciales pour la coopération entre la Russie et les Etats-Unis. D’abord : le terrorisme. C’était l’un des problèmes soulevés. Mais la communication entre nous était bonne, calme et tout à fait transparente. Aucun secret n’a été [révélé], du moins de notre côté.
Animateur : Vous êtes-vous entretenus au téléphone, ou était-ce une rencontre de vive voix ?
Sergey Kislyak : Vous savez, je ne suis pas venu ici pour témoigner. […] Laissez-moi vous dire, lorsque j’ai quitté [mes fonctions], même les réunions protocolaires étaient bien moins agréables que je m’y attendais. Je ne prends pas cela personnellement. C’est en raison de l’atmosphère nocive qui s’est créée autour de nous, autour de l’ambassade, et autour des Russes en général. J’ai été sidéré lorsque j’ai regardé les commentateurs sur CNN dire, concernant les enquêtes, qu’il existe un nouveau danger, auquel il faut prêter attention : les Russes ethniques aux Etats-Unis. Lorsque les gens s’abaissent à cela, cela signifie que le pays est mentalement atteint.