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L’ancien grand mufti du Liban Mohammed Rachid Qabbani a émis une fatwa stipulant que les Palestiniens et l’ensemble des Arabes et des musulmans ont le devoir de mener le djihad « pour libérer la Palestine de l’occupation des juifs de la Déclaration Balfour ». Le cheikh Qabbani a comparé la libération de la Palestine au djihad mené par le prophète Mohammed, par Omar ibn Al-Khattab et par Saladin. Il a déclaré que l’islam interdit aux Palestiniens et à tous les pays arabes et musulmans « de capituler, de se réconcilier, de conclure des traités de paix ou de concéder un pouce de terre palestinienne arabe aux occupants juifs étrangers ». L’intervention de Cheikh Qabbani a été diffusée sur la chaîne télévisée Al-Mayadeen le 16 mai 2018. Extraits :
Rachid Qabbani : J’émets par la présente la fatwa suivante : La nation arabe et islamique a le devoir de mener le djihad pour Allah, afin de libérer la Palestine de l’occupation israélienne étrangère. Ceci conformément au décret légal islamique selon lequel la Palestine et Jérusalem constituent une terre arabe, à travers l’histoire, au présent et dans l’avenir. La mosquée Al-Aqsa était la première qibla [direction de prière] dans l’islam, et le troisième lieu le plus sacré, après la Mecque et Médine. […]
Compte tenu de tout cela, je réitère cette fatwa légale et religieuse, selon laquelle la Palestine est la terre arabe islamique historique et appartient au peuple palestinien arabe, ainsi qu’aux Palestiniens arabes non musulmans qui vivent parmi eux. Elle a été occupée par les juifs sionistes de la Déclaration Balfour, qui y ont immigré depuis tous les pays du monde, avec l’aide de pays étrangers, occidentaux, orientaux et autres, le 14 mai 1948. La libération de la Palestine de l’occupation des juifs de la Déclaration Balfour est un devoir islamique qui incombe au peuple palestinien et aux pays musulmans et arabes ainsi qu’à leurs peuples. Les Palestiniens et les pays des Arabes et des musulmans ont l’interdiction, selon la religion de l’islam, de capituler, de se réconcilier, de conclure des traités de paix ou de concéder un seul pouce de la terre palestinienne arabe aux occupants juifs étrangers du prétendu « Etat d’Israël ».
Il leur est interdit à tous de reconnaître le prétendu « Israël », car une telle reconnaissance et une réconciliation avec lui invalident le droit des générations futures palestiniennes, et celui des générations futures des peuples arabes et islamiques, de libérer la Palestine de l’occupation juive étrangère. La Palestine est arabe, et elle appartient à toutes les générations de la nation arabe, et pas seulement à une génération. […] Tous les soi-disant « accords de paix israélo-arabes », qui incluent la reconnaissance du prétendu « Israël » sur la terre arabe de Palestine, sont nuls et non avenus. Ce sont des accords illégitimes qui sont non contraignants selon la loi islamique. […] Que tous les Arabes et musulmans et tous leurs pays sachent que la libération de la Palestine de l’occupation israélienne constitue un djihad au nom d’Allah, semblable en tous points au djihad du prophète Mohammed, et à celui des deux libérateurs de la Palestine et de Jérusalem, Omar ibn Al-Khattab et Saladin.
