Lors d’une interview diffusée le 28 décembre 2019 sur la chaîne ATV (Koweït), l’ancien ministre et député koweïtien Ali Al-Baghli a été interrogé sur la question de savoir si un Koweïtien s’étant converti au judaïsme devait ou non être déchu de sa citoyenneté. Al-Baghli a répondu qu’il ne devait pas être puni, les lois koweïtiennes ne privant pas un individu de sa liberté de se convertir. Il a souligné que s’il s’était agi d’un Juif converti à l’islam, ce dernier aurait été applaudi. « S’il se trompe, Allah le punira. Pourquoi devrions-nous, en tant qu’humains, intervenir ? », a demandé Al-Baghli. Extraits :
Journaliste : Aujourd’hui, nous avons appris qu’un citoyen koweïtien s’est converti au judaïsme, et certains disent qu’il devrait être privé de sa citoyenneté [koweïtienne]. Cette conversion, ainsi que ses déclarations, importent peu… Pensez-vous qu’il serait justifié de révoquer sa citoyenneté ?
Ali Al-Baghli : Non. Nous sommes un pays régi par des lois. Nous n’avons pas affaire à un crime et aucune peine n’est indiquée si la chose n’est pas mentionnée dans la constitution. L’article 50 de la constitution précise que… Est-ce que la loi sur la citoyenneté de notre pays – dont on se moque – stipule qu’une personne devrait être déchue de sa citoyenneté si elle change de religion ? Nullement. S’il s’était agi d’un juif converti à l’islam, nous l’applaudirions. Assez avec cela. C’est une question de liberté personnelle. S’il a tort, Allah le punira. Pourquoi devrions-nous intervenir, nous humains ? Après tout, cette religion existait avant même la nôtre. Elle existait à l’époque du prophète Mohammed et des califes bien guidés.
Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV