Dans une vidéo mise en ligne sur la chaîne YouTube « Hadith Disciple » le 19 mai 2019, le célèbre cheikh new-yorkais Mufti Muhammad Ibn Muneer a commenté la décision d’un érudit islamique selon laquelle les bébés ne devraient pas être circoncis immédiatement après leur naissance, afin qu’ils puissent sentir l’intervention et recevoir le « message psychologique » les éduquant à « supporter les difficultés et la douleur et à appliquer la charia ».
Ibn Muneer a loué la profondeur de cette décision, affirmant qu’il est bon pour l’enfant d’apprendre que le sang versé et le « prélèvement de peau » font partie de l’islam et qu’il faut être prêt à « verser du sang pour la charia d’Allah ».
La vidéo a été filmée à Birmingham, au Royaume-Uni. Pour plus d’informations sur le Mufti Ibn Muneer, voir les vidéos de MEMRI en français Cheikh Ibn Muneer, New York : L’islam sans djihad est comme le miel sans sa douceur, 28 décembre 2018 ; Le cheikh new-yorkais Ibn Muneer : Les musulmans n’ont pas à s’excuser du mariage du prophète Mahomet avec une mineure, 2 octobre 2018 ; La polygamie selon le cheikh new-yorkais Ibn Muneer : une forme de concurrence saine entre femmes, un grand djihad contre la jalousie – Seul un homme faible demandera l’avis de sa femme avant de prendre une seconde épouse, 11 mars 2019 ; Le cheikh new-yorkais Muhammad Ibn Muneer : Les musulmans doivent haïr les non-musulmans – Ils ne peuvent se lier avec eux que pour les attirer à l’islam, 17 avril 2019. Extraits :
Mufti Muhammad Ibn Muneer (en anglais) : Nous ne parlons pas de la règle de la circoncision, est-elle obligatoire, est-elle recommandée… Les [avis des] savants diffèrent. Mais il y a quelque chose de très intéressant ici que je voudrais partager avec vous, concernant le moment choisi pour procéder à la circoncision. […]
Il dit que ce dont nous bénéficions, en lisant les vestiges des salaf [ancêtres], en regardant les récits, c’est qu’ils ne procédaient à la circoncision des enfants que lorsqu’ils étaient assez âgés pour la ressentir et en avoir conscience, et non directement à leur naissance, alors qu’ils pleuraient déjà, en sortant du ventre, etc. […]
Et ils la retardaient. Ils ne la pratiquaient pas trop tôt. Ils circoncisaient l’enfant un peu plus tard, pour donner une leçon à l’enfant et pour que l’enfant reçoive le message psychologique de résistance aux difficultés et à la douleur et d’application de la charia. Afin d’inculquer à l’enfant dès son plus jeune âge qu’il faut souffrir un peu et qu’il faut avoir goûté à l’amertume avant de goûter à la douceur. Quelle profondeur ! Enseigner à votre fils dès son plus jeune âge qu’il y a une petite piqûre, et qu’il doit être assez fort pour supporter la douleur, lorsqu’il s’agit d’appliquer les règles d’Allah. Le monde serait tellement meilleur si nous avions ce concept de base à l’esprit ! […]
Il dit, pour aller à l’extrême, de retirer de la peau et de la chair et de verser du sang. D’enseigner à l’extrême à l’enfant qu’il y a du sang versé dans l’islam et qu’il faut être prêt à verser du sang pour la charia d’Allah, et que tout n’est pas facile et doux dans l’existence d’un musulman.
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