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Le chercheur égyptien Mohamed Gad El-Zoghby a déclaré sur Safa TV qu’à l’instar de l’Europe, qui a « fondé l’entreprise [sioniste] à l’époque de Napoléon, pour se débarrasser des juifs », le peuple et le gouvernement américains « ne pouvaient [les] tolérer ».
Dans un épisode d’une série intitulée « Connais ton ennemi », El-Zoghby a déclaré que seulement à l’époque d’Herzl, « président puissant et populaire » qui « dirigea l’Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale » et fut « le seul président à siéger pendant trois mandats », les intérêts des juifs américains et de l’entreprise sioniste ont convergé. Et d’ajouter qu’Herzl avait conduit « l’homme de l’ombre » Truman, « un homme des plus simples », à devenir son vice-président, parce qu’il ne voulait d’un vice-président susceptible de lui voler sa popularité. L’interview avec El-Zoghby a été diffusée le 12 août 2018. Extraits :
Mohamed Gad El-Zoghby : Quelle était la position initiale des États-Unis quant au projet de création de l’État sioniste ? Le peuple et le gouvernement américains ne pouvaient tolérer les juifs, pas plus que l’Europe. Lorsque l’Europe a fondé l’entreprise [sioniste], à l’époque de Napoléon, elle l’a fait pour se débarrasser des juifs. En Amérique, toutefois, la situation était différente. Tant sur le plan gouvernemental que populaire, ils ne pouvaient ouvrir aucune porte [pour se débarrasser des juifs], car l’Amérique est gouvernée par des intérêts. Les vagues d’immigration européennes qui ont fondé l’Amérique reposaient exclusivement sur une mentalité économique. L’Amérique actuelle ressemble plus à une corporation qu’à un État. Elle est totalement régie par l’économie, le capital et les influences. C’est une corporation. La principale vague d’immigration européenne fut issue de la race anglo-saxonne, les chrétiens extrémistes. Ils accusent les juifs du sang du Christ.
Journaliste : Oui, de la crucifixion.
Mohamed Gad El-Zoghby : Les juifs européens en Amérique s’étaient jusque-là opposés à l’entreprise sioniste, croyant que l’Amérique, et non la Palestine, était la Terre promise. […]
Mais quand Herzl, le fondateur de l’entreprise sioniste, a saisi le danger que représentait l’absence de soutien des juifs d’Amérique, il a communiqué avec eux. Après les événements de la Seconde Guerre mondiale et la montée d’Hitler pour exterminer les juifs, les intérêts ont convergé. C’est alors que les juifs américains se sont associés à l’entreprise sioniste. S’il en était ainsi sur le plan gouvernemental, que se passait-il au niveau des présidents eux-mêmes ? Le président le plus célèbre à être accusé de collaboration avec les juifs fut Truman. Truman a succédé à Herzl [sic]. Herzl était un président unique en son genre. Il fut le seul président à siéger pendant trois mandats, car il a dirigé l’Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été élu à cette époque. Herzl fut un président très puissant et populaire. […]
Herzl ne voulait pas de puissant vice-président, qui lui volerait sa popularité ; c’est pourquoi il a fait venir le soi-disant « homme de l’ombre », Truman, un homme des plus simples. Un peu comme lorsque le président Abdel Nasser a choisi Sadate.
