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Dans une récente interview télévisée, le commandant adjoint du CGRI [Corps des gardiens de la révolution islamique] Hossein Salami a décrit les capacités de défense de l’Iran : « Nous avons commencé à développer des missiles balistiques de haute précision, capables d’identifier des cibles se déplaçant en mer » et de les atteindre « avec 100 % de précision ». Concernant sa technologie de drones, Salami a déclaré que grâce à l’ingénierie inverse, l’Iran a produit un drone plus sophistiqué que le RQ-170 américain. Il a ajouté que les « villes de missiles », [bases souterraines] iraniennes, sont « totalement dissimulées et non identifiables, à l’abri des attaques ennemies conventionnelles et non conventionnelles ».
« Nous avons essayé de répartir nos missiles un peu partout, pour pouvoir tirer simultanément plusieurs types de missiles, tout en modifiant constamment les sites de lancement », a-t-il déclaré. Salami s’exprimait sur la chaîne télévisée IRINN le 3 février 2018. Extraits :
Hossein Salami : Aujourd’hui, nous devons affronter les porte-avions en augmentant la précision de nos missiles balistiques, si bien que lorsque les porte-avions pénètrent dans notre portée opérationnelle… Dès que les porte-avions atteignent la portée qui permettrait à leurs avions [d’attaquer l’Iran], nous pourrons frapper les cibles opérationnelles de l’ennemi. Tant que les avions ne sont pas entrés dans cette portée, ils n’ont pas d’impact. Nous devons pouvoir affronter les porte-avions avant qu’ils n’atteignent cette portée. Comment ? Nous avons commencé à développer des missiles balistiques de haute précision, capables d’identifier des cibles en mouvement en mer. Le système identifiera la cible, la verrouillera et la frappera avec 100 % de précision. […]
Le balayage électronique est une technologie parmi les plus modernes au monde. Vous pouvez compter le nombre des pays qui la détiennent sur les doigts d’une seule main, pas deux. Moins de cinq pays disposent de cette technologie. Aujourd’hui, nos systèmes radar possèdent cette technologie. […]
Aujourd’hui, nous avons la technologie des drones, qui non seulement reproduit le modèle américain RQ-170 via l’ingénierie inverse, mais améliore même les aspects technologiques du drone. Ainsi, nous produisons un modèle plus sophistiqué. Cet avion peut atteindre une altitude de plus de 3 000 mètres au-dessus du sol. […]
Regardez, les drones que nous produisons ont une portée de plusieurs milliers de kilomètres. Ils peuvent rester en vol pendant plusieurs heures, entre 36 et 48 heures. […]
[Les ennemis] savent que la première balle, la première bombe ou le premier missile déclencheront une guerre illimitée. Ces dernières années, les ennemis n’ont goûté qu’à la défaite face à nous. L’avez-vous remarqué ? Si nous n’avions pas cru en nos capacités de défense, nous n’aurions pas détenu les marins américains [en janvier 2016]. […]
Nous sommes une force de défense. Au niveau stratégique, nous sommes une force de défense, mais au niveau tactique, nous sommes une force offensive. Si une force quelle qu’elle soit nous menace, nous pourrons la défier avec les forces en notre possession à chaque endroit. Toutes les bases de nos ennemis dans la région essuieront des coups puissants et incessants. […]
Nos villes de missiles sont situées dans des lieux très sûrs, à l’abri des attaques ennemies, conventionnelles et non conventionnelles. Ainsi, premièrement, ce sont des lieux très sûrs. Deuxièmement, ces lieux sont totalement dissimulés et non identifiables. Troisièmement, ils sont nombreux et revêtent des formes variées. Ils sont nombreux. Nous ne mettons jamais tous nos œufs dans le même panier. […]
C’est seulement un exemple de la manière dont nous préservons [notre puissance balistique]. Tous nos missiles ne se trouvent pas dans les villes de missiles. Nous avons essayé de répartir nos missiles un peu partout, afin de pouvoir tirer simultanément plusieurs types de missiles, tout en modifiant constamment les sites de lancement. […]
La question des missiles est la principale pomme de discorde entre nous et nos ennemis au niveau politique et concernant l’accord [du PAJC]. Mais nous avons un système de défense diversifié, dont les missiles ne sont qu’une seule composante. […]
Au Liban, le Hezbollah met le régime sioniste hors d’haleine. Le régime sioniste juge la force du Hezbollah plus puissante que la sienne. Si le Hezbollah n’existait pas, il nous aurait fallu reconsidérer [notre stratégie] vis-à-vis du régime sioniste. Aujourd’hui, les armées de Syrie et d’Irak constituent notre profondeur stratégique défensive.