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Le général Mohsen Rezaee, ancien commandant en chef du CGRI, qui exerce actuellement les fonctions de secrétaire du Conseil de discernement de l’Iran, a déclaré dans une interview diffusée le 22 septembre 2019 sur la Deuxième chaîne (Iran) que l’insécurité perdurerait dans le golfe Persique tant que les États-Unis, l’Angleterre et les autres pays étrangers demeureraient dans la région. Il a déclaré que l’insécurité était due à la présence des Etats-Unis et que tous les pays « se lieront d’amitié » le jour de leur départ.
En outre, Rezaee a affirmé que l’absence de riposte des États-Unis contre l’Iran, après son attaque contre un de leurs drones, prouvait leur incapacité à défendre l’Arabie saoudite. Et d’ajouter que l’Iran finirait par capturer le président Trump qui, dit-il, a « joué toutes ses cartes », et le traduirait devant un tribunal international. Rezaee a ajouté que la Chine avait renforcé ses relations avec l’Iran et que les deux pays travaillaient sur un accord stratégique de 25 ans. Extraits :
Mohsen Rezaee : Le commerce dans le golfe Persique n’a jamais cessé. [L’exportation] de pétrole par le golfe Persique n’a jamais cessé. Si nous avions voulu bloquer le détroit d’Ormuz ou empêcher le commerce international, nous aurions pu le faire. Nous ne l’avons pas fait et nous n’avons pas laissé d’autres le faire. […]
Regardez, il ne peut y avoir de sécurité dans le golfe Persique sans le retrait des forces étrangères. Tant que l’Amérique, l’Angleterre et d’autres pays étrangers souhaiteront rester dans la région, l’état d’insécurité de ces 40 dernières années perdurera. La première condition pour rétablir la sécurité est donc l’indépendance des pays [de la région]. Il ne peut y avoir de sécurité sans indépendance de ces pays. La racine de l’insécurité [dans la région] est la présence de l’Amérique. Le jour où les Américains quitteront la région, tous les pays se lieront d’amitié les uns avec les autres. […]
Nous avons déjà pardonné [à l’Arabie saoudite] après la guerre de la Défense sacrée [Iran-Irak]. L’Arabie saoudite et le Koweït ont fourni à Saddam Hussein une aide de 150 milliards de dollars. […]
Une forme d’amitié s’est nouée [entre l’Iran et l’Arabie saoudite], mais il y a quelques années, nous avons pu constater qu’ils nous trahissaient de nouveau. La raison de cette trahison est leur dépendance vis-à-vis de l’Amérique. Aucun pays européen ne sert l’Amérique et Israël comme le fait l’Arabie saoudite. […]
Nous devons être fin prêts [au niveau défensif]. Mais les Américains étant incapables de riposter contre l’Iran suite à son attaque de leur avion ultra-secret, comment pourraient-ils aider l’Arabie saoudite ? Ils ne peuvent pas se défendre eux-mêmes, alors comment peuvent-ils défendre l’Arabie saoudite ? Tout le monde a reçu le message. […]
Nous finirons par capturer Trump et par le traduire en justice, si Allah le veut. Un tribunal international se réunira et Trump sera jugé. Il doit être jugé, non seulement pour ce qu’il a fait à notre peuple, mais également pour ses crimes contre d’autres nations. […]
Trump a déjà joué toutes ses cartes. Il a déjà vidé son chargeur. A présent, il se tient devant nous sans munitions, et le monde se moque de lui. A l’avenir, ce sera encore pire.
Journaliste : Nous assistons à des manœuvres militaires de l’Iran, de la Russie et de la Chine dans la mer d’Oman. Notre stratégie d’orientation vers l’est est-elle entrée dans une nouvelle phase ?
Mohsen Rezaee : Effectivement. Jour après jour, la Chine améliore ses relations avec nous. Nous travaillons actuellement à l’élaboration d’un document stratégique sur 25 ans avec les Chinois. Avant tout cela, les Chinois refusaient de participer à notre manœuvre. Après le voyage du général Bagheri en Chine, ils ont accepté de participer aux exercices [militaires] iraniens.
