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Dans un sermon prononcé en anglais, le prédicateur britannique Imran Ibn Mansur, alias « Dawah Man », a déclaré qu’il n’est permis de vivre dans des pays « infidèles » que pour faire du prosélytisme, de crainte d’être influencé par le mal et la corruption. Il a averti qu’au Royaume-Uni, les filles en hijab se font avorter et que les enfants rentrent chez eux en disant : « Maman, Papa, je crois en l’évolution. »

Ibn Mansur a précisé à la fin de ses propos qu’il n’encourageait nullement à émigrer en Syrie. La vidéo a été mise en ligne sur la chaîne YouTube « Naseeha Sessions » d’Ibn Mansur le 10 août 2018. Extraits :

Imran Ibn Mansour : Quelle est la loi [religieuse] sur le fait de résider dans un pays infidèle ? Oui, c’est… Allez dans un pays musulman. Ce n’est pas autorisé. Ce n’est pas permis. Allah a fait la hijra, qui signifie quitter la terre du polythéisme pour la terre de l’islam. Cela signifie quitter un lieu de polythéisme, un lieu d’hérésie, un lieu de mécréance et aller vivre parmi les musulmans. Allah en a fait une obligation pour cette nation jusqu’au Jour du Jugement. Je vais vous dire pourquoi : parce qu’un musulman ne peut pratiquer sa religion facilement dans les pays des infidèles. Soit ils lui imposeront des restrictions, soit ils l’empêcheront lui de pratiquer, soit ils l’empêcheront elle de pratiquer – en lui interdisant de porter le hijab, de porter le niqab, de faire ceci ou cela… Ou que feront-ils ? Vous serez influencés par leur mal, vous serez influencés par leur corruption, et cela aura une mauvaise influence sur vous. Combien de musulmans sont tombés dans des péchés graves, à cause des infidèles qui les entourent ? 

Vous pensez qu’il y a des trafiquants de drogue dans les rues comme ici en Somalie ? Des trafiquants de drogue comme ici au Pakistan ? Y a-t-il des trafiquants de drogue dans les rues comme ici au Bangladesh ? Les gens me disent que c’est pire au Pakistan. Je dis : par Allah, vous êtes fou. J’ai tout le temps des discussions avec les frères bengalis. Ils me disaient que le Bangladesh est pire. Je les croyais jusqu’à ce que j’y aille. Par Allah, vous êtes fous. Je dois vous demander si vous êtes sous l’emprise de la drogue en ce moment-même. J’ai été là-bas. C’est incroyable !

Personne n’a dit que c’était l’exemple ultime d’un pays musulman idéal. Personne n’a dit cela. Mais vous n’avez pas de femmes nues dans les rues. Vous n’avez pas de discothèques. Pouvez-vous aller dans un salon de coiffure dans ce pays sans écouter de la musique ? Ceux qui n’ont pas de musique sont ceux où c’est une femme qui viendra vous couper les cheveux. […]

Par Allah, mes frères, c’est mon rêve de faire la hijra. La seule raison pour laquelle je suis ici est pour les besoins de la dawa. Et parfois, je me pose même la question et je me dis : « Pars. » J’ai besoin moi-même de dawa. Laissez-moi partir. Mais honnêtement, si vous n’êtes pas ici pour répandre la dawa, vous n’avez pas réellement besoin d’être ici. Partez. Trouvez un moyen, gagnez votre argent. Partez. Rentrez à la maison. Si vous venez du Bangladesh, allez au Bangladesh. Si vous êtes Pakistanais, allez au Pakistan. Retournez dans vos pays, où vous êtes respectés.

Parfois, je marche dans la rue et je me dis, quand je suis dans ma tunique… Je marche et les gens me regardent. Je pense : pourquoi dois-je me m’humilier ainsi ? Je suis un croyant,  ! Inchallah ! Je suis un musulman ! Je suis un esclave d’Allah ! Je me laisse pousser la barbe parce que le Prophète me l’a ordonné. J’essaie d’imiter les croyants et on me regarde comme une petite saleté ? Pourquoi dois-je m’humilier ainsi ? Retournez là où vous serez honorés. Retournez là où vous serez respectés. Retournez-y. […]

Il y a des problèmes, mais si vous regardez les problèmes là-bas, comparés à ici, c’est mieux. Ici, ces mêmes enfants ne meurent peut-être pas dans des attaques-suicides, mais comme vous l’avez dit, ils meurent dans les rues. Ils meurent à cause des gangs. Ils meurent à cause de la drogue. Ils meurent à cause des guerres de quartiers. […]

Je préférerais être dans une situation où ma vie est en jeu dans ce monde, mais où ma vie n’est pas en jeu dans l’autre. Je vous ai dit que les frères et les sœurs de ce pays se retrouvent en prison, se font tuer, que les sœurs tombent enceintes… Le NHS [National Health Service – système de santé publique au Royaume-Uni] vient nous voir, ils viennent voir les gens dans les mosquées, pas cette mosquée, une autre avec laquelle nous travaillons. Ils sont venus et ont dit : celui qui prononce des sermons du vendredi, levez-vous et dites… – c’est un homme blanc qui nous dit, un gars blanc du NHS qui nous dit – levez-vous dans le sermon et dites à vos filles en hijab de dire à leurs petits amis de mettre des préservatifs, car elles sont les plus nombreuses à s’adresser à nous pour se faire avorter. Ce sont des choses dont vous ignorez l’existence même. C’est parce que vous les avez amenées ici… Et ce n’est rien ! Le pire, ce sont [les enfants] qui rentrent chez eux et disent : « Maman, Papa, je crois en l’évolution ! » « Maman, Papa, est-ce qu’il y a un dieu ? » […]

Désolé, je viens de me rendre compte… Je veux clarifier quelque chose, au cas où quelqu’un sortirait mes propos de leur contexte. Vous savez, quand je disais : « Allez faire la hijra » Je ne disais pas : « Partez en Syrie. » Je vais être très clair sur ce point… que personne ne me comprenne mal ou ne déforme mes propos. Je ne disais pas non plus d’aller rejoindre telle organisation démente, ou quoi que ce soit. Je vous dis de retourner dans vos pays pour pouvoir étudier, pour pouvoir chercher la connaissance, pour aller voir les érudits. Vous pouvez chercher la connaissance dans cette religion, et vous pouvez vivre à la manière des premiers musulmans. C’est clair, ouais ? Ne déformez pas mes propos. […]

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