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Le président syrien Bachar Al-Assad a déclaré que le terme de « conseillers » est utilisé dans un sens large et varié et que « lorsque cette formation militaire livre bataille, le conseiller se transforme en combattant ».

« Il y a incontestablement des conseillers iraniens en Syrie, et également des groupes de volontaires iraniens venus se battre en Syrie, qui se trouvent sous le commandement d’officiers iraniens », a-t-il précisé. Tout comme des bases aériennes russes sont nécessaires en Syrie, « si nous jugeons, dans le cadre de notre dialogue avec les Iraniens, que des bases militaires iraniennes sont nécessaires, nous n’hésiterons pas », a-t-il ajouté. Ses déclarations ont été faites sur la chaîne télévisée iranienne Al-Alam le 13 juin 2018 et diffusées par le bureau présidentiel d’Assad et par divers médias syriens. Extraits : 

Journaliste : Quelle est la nature de la présence iranienne en Syrie aujourd’hui ? 

Bachar Al-Assad : Le mot « conseiller » est parfois utilisé au sens large. Nous avions des conseillers [iraniens] même avant la guerre, dans le cadre de nos relations de longue date avec l’Iran. Nos relations militaires sont profondément enracinées. Dans le combat, le conseiller se transforme en combattant, le mot [conseiller] revêt donc plusieurs facettes. Il y a certainement des conseillers iraniens en Syrie et il y a également des groupes de volontaires iraniens venus se battre en Syrie, qui se trouvent sous le commandement d’officiers iraniens. L’Iran a combattu, a défendu le peuple syrien et a sacrifié des vies. Ainsi lorsque nous parlons de « conseillers », nous l’entendons peut-être au sens large, mais cela ne signifie pas que toute présence iranienne officielle nous embarrasse. Nous employons le mot « conseillers », car il n’y a pas d’unités iraniennes régulières qui combattent ici, pas de bataillons, de brigades ou de divisions. Tout d’abord, on ne peut pas cacher ce genre d’unités. D’ailleurs, pourquoi aurions-nous honte d’elles ? Quand nous avons invité les Russes à venir ici légalement, nous n’avons pas eu honte. Si une formation militaire iranienne quelconque se trouvait là, nous le déclarerions. Cela nécessiterait des accords entre les deux pays, et l’approbation des deux parlements. Vous ne pouvez pas cacher une telle chose. […]

À un moment donné, nous avons décidé, avec les Russes, que la présence de bases aériennes russes était nécessaire pour soutenir l’armée syrienne. Si nous jugeons, dans le cadre de notre dialogue avec les Iraniens, que des bases militaires iraniennes s’imposent [en Syrie], nous n’hésiterons pas. Actuellement, toutefois, le soutien iranien sous sa forme actuelle est suffisant et efficace.

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