La déclaration finale émise par les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe à l’issue de leur réunion d’urgence du 19 novembre 2017 au Caire précisait que le Hezbollah était « une organisation terroriste » et l’accusait de soutenir le terrorisme et les organisations terroristes dans les pays arabes en [leur fournissant] des armes avancées et des missiles balistiques. »

En réaction, le Hamas a publié une déclaration officielle condamnant le fait que le Hezbollah et d’autres « organisations de résistance » aient été qualifiés d’« organisations terroristes », et soulignant sa « surprise » face à l’omission de toute « référence au terrorisme sioniste quotidiennement exercé contre le peuple palestinien, sa terre et ses lieux saints ».

En outre, Moussa Abou Marzouq, membre du bureau politique du Hamas, a tweeté sur son compte personnel : « Le Hezbollah n’est pas une organisation terroriste, et si cette désignation est acceptée, nous pouvons tous nous attendre à un destin similaire. Nous devons convenir d’orienter l’attention politique arabe [vers] la Palestine et Jérusalem. » Et d’ajouter : « La décision des ministres des Affaires étrangères arabes de qualifier le Hezbollah de terroriste ne découle pas de l’ingérence du [Hezbollah] en notre bien-aimée Syrie, mais entend s’opposer à l’Iran et aux acteurs qui lui sont liés […] Cette tendance est problématique pour deux raisons : la première est qu’elle détourne l’attention [arabe] sur Israël et s’allie à lui ; [Israël] n’est certainement pas sunnite. La deuxième est que la prochaine fois, les forces de la résistance – le Hamas, le Djihad [islamique palestinien] et les autres – seront dans leur ligne de mire, pour la même raison. »

Les tweets d’Abou Marzouq

Les tweets d’Abou Marzouq ont fait réagir Jamil Al-Dhiabi, rédacteur en chef du quotidien gouvernemental saoudien Okaz, qui a signé un article cinglant condamnant Abou Marzouq et le Hamas en les accusant d’ingratitude. On pouvait par ailleurs lire un autre titre d’Okaz : « Le Hamas suit les traces du Hezbollah [en disant] : ‘Nos armes sont une ligne rouge’ », exprimant également l’existence de tensions entre l’Arabie saoudite et le Hamas. L’article rapportait des déclarations de l’officiel du Hamas Khalil Al-Hayya sur le refus du mouvement de désarmer.

Lire le rapport intégral en anglais

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here