Mohammad Javad Larijani, secrétaire du Conseil supérieur des droits de l’homme du pouvoir judiciaire iranien, a déclaré dans une interview diffusée le 16 novembre 2019 sur la chaîne Mayadeen (Liban), que la constitution iranienne ne considérait pas la foi bahaïe comme une religion, mais comme une secte dont les membres ont droit au soutien et aux services gouvernementaux, tant qu’ils respectent la constitution et agissent conformément au « contrat de citoyenneté ».
Il a affirmé que les bahaïs d’Iran étaient très riches et bénéficiaient du soutien total du gouvernement, admettant toutefois l’existence de certaines restrictions à l’égard des bahaïs et des Juifs. Larijani a déclaré que le gouvernement iranien ne pouvait ignorer le fait que la “Maison universelle de justice” bahaïe est située à Haïfa, en Israël, ajoutant : « S’ils servent les intérêts d’autres gouvernements, comme le régime sioniste, ils ne doivent s’attendre à aucune sympathie en Iran. » Extraits :
Mohammad Javad Larijani : Selon notre constitution, il n’y a pas de religion bahaïe. Il s’agit d’une secte. Par conséquent, ils sont traités selon ce que nous appelons un « contrat de citoyenneté ». Cela signifie qu’ils ont droit au soutien du gouvernement et à tous les services qu’il fournit aux citoyens, tant qu’ils respectent la Constitution. Les bahaïs d’Iran sont très riches. Seraient-ils si riches si nous exercions une pression sur eux ? […]
Ils possèdent de nombreuses entreprises qui vendent des produits laitiers et du ciment, par exemple.
Journaliste : Certains disent que les bahaïs n’ont pas le droit de poursuivre des études supérieures en Iran et qu’ils ont de grandes difficultés à trouver un emploi. Que répondez-vous à ces allégations ?
Mohammad Javad Larijani : Ils bénéficient de nombreux droits en tant que citoyens, mais ils font face à certaines restrictions sur le marché du travail. Par exemple, ils n’ont pas le droit de propager la foi bahaïe en public. Il en va de même pour les Juifs, qui ont leurs propres synagogues et doivent se confiner aux lieux qui leur sont assignés. Les bahaïs ne font l’objet d’aucune forme d’interrogatoire ou de pression de la part du gouvernement. Le gouvernement les soutient sans réserve. La “Maison universelle de justice” bahaïe est située à Haïfa. Cette question ne nécessite aucun développement, et nous ne sommes pas naïfs au point d’ignorer cela. Comme tous les citoyens, les bahaïs doivent respecter la loi. Mais s’ils servent les intérêts d’autres gouvernements, comme le régime sioniste, ils ne doivent s’attendre à aucune sympathie en Iran.
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