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L’écrivain égypto-canadien Saïd Shoaib a déclaré que les programmes scolaires des écoles islamiques du Canada plaçaient les élèves dans l’impasse car la glorification du califat islamique, qui fournit une justification religieuse au meurtre, à la décapitation et à l’occupation, est contraire à leurs valeurs de citoyens occidentaux. « Ces écoles sont la principale source de terrorisme au Canada », a-t-il déclaré. Dans une interview diffusée sur YouTube les 5 et 12 mai 2017, Shoaib a estimé qu’il fallait exiger des imams prêchant au Canada qu’ils renoncent à « l’idéologie de la haine et de la violence de l’islam politique » et obtiennent leur permis d’exercer de l’État canadien, et non du Pakistan, de l’Inde ou du Moyen-Orient. Extraits :
Journaliste : Pouvons-nous dire que l’Etat islamique ne fut qu’une vague, maintenant échouée ? Peut-être y a-t-il eu des attentats terroristes pendant que l’EI prenait de l’ampleur, mais maintenant qu’il est arrivé en bout de course, comme tout autre scélérat ou agresseur, le terrorisme arrivera aussi en bout de course…
Saïd Shoaib : Si vous voulez mettre un terme à un phénomène anti-humain, vous devez agir en ce sens. Nous avons de nombreux exemples historiques, non seulement en Egypte, mais aussi en Occident, où nous vivons tous les deux. Qu’a fait l’Occident pour combattre, par exemple, l’URSS ? Il n’utilisait des armes que rarement. La seule confrontation armée eut lieu en Afghanistan, et elle fut indirecte. L’Occident a utilisé l’idéologie, non les armes – comme le révèlent les livres, les stations de radio, etc. – pour démanteler l’infrastructure idéologique de l’URSS, jusqu’à ce qu’elle implose. Si l’Occident avait affirmé que ce phénomène prendrait fin de lui-même, cela ne se serait jamais passé comme ça. Si vous essayez d’endiguer ou de freiner un phénomène anti-humain, vous devez déployer des efforts. L’Occident ne doit pas être seul à fournir des efforts. Les musulmans d’Occident doivent aussi contribuer. […]
L’idéologie [islamique] répandue au Canada engendre le terrorisme : examinons ici les programmes de certaines écoles islamiques : tout d’abord, ils enseignent aux étudiants que le califat islamique était grand, que c’était un succès sans précédent, que ses dirigeants étaient des héros, etc. Ils sanctifient le califat. Pour un jeune élève musulman, vous posez un problème au citoyen résidant en Occident qu’il est. Tout d’abord, ce califat est anti-occidental, donc il se mettra à haïr l’Occident. Deuxièmement, vous fournissez une justification religieuse au meurtre, à l’occupation et au fait d’imposer [l’islam]. Vous lui créez un problème. […]
Journaliste : Parlons de l’école de Thornhill [en Ontario] où l’on enseignait les décapitations…
Saïd Shoaib : La pratique des décapitations trouve sa source dans la religion. Elles étaient pratiquées par le prétendu califat islamique. Le fait de sanctifier toutes les actions des califes et des Compagnons du Prophète revient à dire aux étudiants qu’ils doivent sanctifier le mal comme le bien. L’étudiant se retrouve donc piégé. Laissez-moi vous donner un exemple. Selon l’histoire islamique, Khalid Ibn Al-Walid a décapité l’un de ses rivaux, alors qu’il combattait sa tribu, puis a mis sa tête à cuire et a eu des rapports sexuels avec sa femme le même soir. Quand vous racontez à un étudiant, ici au Canada, que Khalid Ibn Al-Walid était sacré, cela signifie que toutes ses actions étaient sacrées aussi. Et cet étudiant se trouve confronté à un problème. […] Autre problème avec les programmes scolaires des écoles islamiques ici : ils enseignent que seuls les musulmans vont au Paradis. Qu’en est-il de tous les autres ?
Journaliste : Ce sont des infidèles.
Saïd Shoaib : Que signifie « être un infidèle » dans la culture islamique traditionnelle ? Selon la culture islamique traditionnelle, vous devez forcer un infidèle, à chaque fois que vous le pouvez, à vous suivre. S’il ne vous suit pas, vous avez le droit de le tuer. Ce n’est pas le seul visage de l’islam. Comme dans toutes les autres religions, il existe de nombreuses perspectives dans l’islam, mais ces écoles sont la principale source de terrorisme au Canada. Pour libérer le musulman de l’idéologie de la violence, vous devez fournir des réponses à quelques questions de base. L’une de ces questions, par exemple, est celle-ci : lorsque le prophète Mohammed est entré à la Mecque, il a invalidé toutes les religions autres que l’islam. En tant que musulman, suis-je obligé d’agir comme l’a fait le prophète Mohammed ? Les imams doivent fournir une réponse à cette question et dire aux gens qu’ils ne sont pas tenus d’agir de cette façon de nos jours. […]
Les imams nous arrivent d’Al-Azhar, d’universités d’Arabie saoudite, de l’Université islamique du Pakistan ou de Darul Uloom en Inde. Toutes ces institutions ont en commun l’idéologie de haine et de violence de l’islam politique. Nous devons trouver le moyen de former les imams ici. Aucun d’eux ne devrait être autorisé à parler dans une mosquée sans avoir [préalablement] renoncé à cette idéologie. […]
Il faut exiger des imams d’ici un permis d’exercer octroyé par l’Etat du Canada – non du Pakistan, d’Inde, ou d’un quelconque lieu du Moyen-Orient.