Le 13 mai 2018, l’agence de presse Amaq de l’Etat islamique a diffusé un message vidéo de deux minutes du citoyen français né en Tchétchénie Khamzat Azimov, auteur de l’attaque au couteau perpétré la veille à Paris, qui a fait un mort et quatre blessés. Après l’attentat, Azimov a été abattu par la police française.
La vidéo d’Amaq, diffusée sur un site d’information affilié à l’EI, et hébergée par Internet Archive (Archive.org), basé à San Francisco, n’identifie pas Azimov, qui porte une cagoule ne révélant que ses yeux. Azimov livre son message en français sous-titré en arabe.
Après avoir prêté allégeance au calife de l’Etat islamique Abou Bakr Al-Baghdadi, Azimov s’adresse aux combattants de l’EI en Syrie, en Irak et ailleurs, leur demandant de rester fermes et d’attendre la victoire promise par Allah. « On est sur la vérité… même si tous ces mécréants se sont coalisés, se sont alliés contre nous, ils n’arriveront à rien sans la permission d’Allah », dit-il.
S’adressant aux supporters de l’Etat islamique en Occident, notamment de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni, il les exhorte à ne pas « se laisser avoir par les mensonges de ces mécréants » concernant l’EI. Il les appelle également à immigrer dans l’État islamique ou, s’ils ne peuvent le faire, à mener des attaques locales : « Et si vous ne pouvez pas [immigrer dans l’État islamique] agissez ici en terre de mécréance, n’attendez pas. Ils nous ont fermé les portes de l’immigration, alors frappons-les sur leurs propres terres. »
Aux « mécréants » qui, dit-il, combattent l’Etat islamique, les musulmans, Allah et Son Messager, et s’adressant plus précisément aux Français, il dit : « C’est vous qui avez commencé à bombarder l’Etat islamique… Là je m’adresse à la France et à ses citoyens. C’est vous qui avez commencé à tuer les musulmans. Après, quand on riposte, vous pleurez. Si vous voulez que cela s’arrête, faites pression sur votre gouvernement, et je ne suis pas le premier à vous le dire. D’autres frères avant moi, avant d’agir, qui sont sur place là-bas, l’ont déjà dit. Mais vous avez refusé d’écouter. »
Il conclut en faisant ses adieux à ses frères partout dans le monde et en exprimant l’espoir qu’ils se retrouveront tous au Paradis.
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