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L’intellectuel néerlandais Nikolaos van Dam, ancien ambassadeur des Pays-Bas en Irak, Égypte, Allemagne et Indonésie, a déclaré dans une interview diffusée sur la chaîne de l’Autorité palestinienne Palestine TV le 19 septembre 2019 que, dans la mesure où Israël viole régulièrement les droits de l’homme, l’Union européenne devrait geler ses accords économiques signés avec lui, qui sont soumis au respect de ces droits. Van Dam a déclaré que le parlement néerlandais ne voulait pas imposer de sanctions à Israël et que le BDS était une alternative non gouvernementale, qui finira par prendre de l’ampleur, même si le mouvement est actuellement faible aux Pays-Bas. Extraits :
Nikolaos van Dam : Il existe un accord israélo-européen concernant l’Union européenne. C’est un accord économique. Cet accord octroie à Israël certaines choses dont [les Israéliens] bénéficient. Par exemple, s’ils exportent…
Journaliste : Sans payer de droits de douane…
Nikolaos van Dam : Exact, sans droits de douane, ou à un taux très bas, etc. Mais le second article de cet accord énonce que la totalité – l’ensemble de l’accord – est soumis au respect des droits de l’homme. Etant donné qu’Israël viole régulièrement les droits de l’homme…
Journaliste : Il vole aussi la terre palestinienne…
Nikolaos van Dam : Cela signifie qu’il faut imposer des sanctions immédiatement. Par exemple, nous devons geler cet accord, mais…
Journaliste : Quels outils sont nécessaires pour geler ou annuler cet accord ?
Nikolaos van Dam : Seulement une décision politique. Cependant, par exemple… Notre rapport – notre suggestion au parlement néerlandais – a soulevé un débat, et la majorité refuse d’imposer des sanctions. C’est très simple. Nous avons des principes, mais nous ne les mettons pas en pratique. Une nouvelle politique officielle n’est pas nécessaire, nous devons simplement appliquer ce que nous avons déjà défini comme notre politique. C’est là le problème. […]
Cette nouvelle situation n’a pas été traduite en une nouvelle politique. C’est là le problème.
Journaliste : Comment y parvenir ?
Nikolaos van Dam : Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’options, étant donné que le gouvernement fait ce qu’il veut. Cependant, il y a un autre moyen. Vous connaissez certainement le BDS – boycott, désinvestissement et sanctions…
Journaliste : Dans quelle mesure les Néerlandais sont-ils solidaires avec le problème palestinien, et quelle est l’ampleur des actions de boycott, comme le boycott des produits fabriqués dans les colonies ?
Nikolaos van Dam : Jusque-là, elle est faible, mais si le gouvernement maintient sa politique et continue de l’appliquer comme il le fait aujourd’hui, il n’y aura pas d’autres moyens que des moyens non-gouvernementaux. Le BDS est l’un de ces moyens. C’est une option, et cette politique prendra graduellement de l’ampleur.