Après la publication par MEMRI, le 6 mars 2019, d’un rapport [1] sur les sermons antisémites de l’imam Abdelmohsen Abouhatab à la Société islamique Al-Aqsa de Philadelphie prononcés entre novembre 2018 et février 2019, des représentants de la Société islamique Al-Aqsa ont présenté des excuses.
Le 8 mars 2019, le secrétaire du Conseil d’administration, Chukri Khorchid, et l’imam Mohamed Shehata, ont posté sur le site web de la Société islamique Al-Aqsa le message suivant [2] : « La société islamique Al-Aqsa rejette l’antisémitisme sous toutes ses formes. Nous sommes choqués et outrés d’apprendre qu’un de nos conférenciers a tenu des propos anti-juifs répréhensibles à l’intérieur d’Al-Aqsa. Cela ne représente aucunement nos croyances ni notre politique. Nous condamnons cette action et ferons le nécessaire pour que cela ne se reproduise pas. Nous attendons de tous nos intervenants qu’ils respectent et appliquent notre politique, selon laquelle toute haine à l’encontre d’un groupe ethnique ou religieux ne sera pas tolérée. »
Le 9 mars, l’imam Abouhatab a mis en ligne une « déclaration publique » sur son site web en anglais et en arabe, contestant que ses déclarations aient été antisémites, citant des versets du Coran et affirmant en anglais : « Je ne suis opposé à aucune religion et les propos qui m’ont été attribués sont totalement faux. Je ne prône ni la haine, ni la violence. La religion de l’islam me demande de vivre en paix avec les autres, qui ont des croyances différentes, et de ne jamais violer les droits des autres, tout en prononçant toujours des paroles de vérité, lorsque c’est nécessaire et sous l’égide de la loi. »
Il a poursuivi : « Je revendique fermement mon droit d’exprimer des idées, des paroles, des discours, opinions et pensées, comme m’y autorise et me le garantit le Premier amendement de la Constitution des Etats-Unis. Et je rejette toute campagne ou tentative visant à me dépeindre comme un extrémiste ou comme un fanatique. » [3] En outre, selon une information publiée par les médias le 11 mars, il a déclaré que ses déclarations avaient été « sorties de leur contexte dans le but de [l’] accuser d’antisémitisme ».
Les médias ont rapporté qu’Abouhatab s’était exprimé dans plusieurs mosquées, mais qu’il n’est employé par aucune d’elles. Il a officié à la mosquée Masjid Al-Jamia de Philadelphie-Ouest pendant une décennie, jusqu’à son départ il y a environ trois ans. Le directeur de la Masjid Al-Jamia a déclaré qu’à l’époque, Abouhatab n’avait fait « aucune sorte de déclaration controversée » mais qu’il était « légèrement politisé », ce qui constituait l’une des raisons de son départ.[4] [5]
Notes :
[1] MEMRI Special Dispatch No. 7930, Antisemitic Sermons By Imam Abdelmohsen Abouhatab At Philadelphia’s Al-Aqsa Islamic Society – Known For Its Interfaith Activity, Working Closely With Mayor, Law Enforcement, FBI, Jewish Orgs, CAIR: The ‘Vile’ Jews And Their ‘Nefarious’ Media Make Everyone Think Jews Control World’s Riches; ‘The Rocks And The Trees Will Say: « Oh Muslim… There Is A Jew Behind Me, Come And Kill Him » And [Israeli PM Said] « The Hadith Is True But We’re Doing Our Best To Prevent This, »‘6 mars 2019 ; L’imam de Philadelphie Abdelmohsen Abouhatab : Les juifs contrôlent les médias – Le Premier ministre israélien Begin a ouvert le ventre d’une femme enceinte, 7 mars 2019.
[2]Twitter.com/ADLPhiladelphia/status/1104374588690055168, Alaqsaislamicsociety.com/wp./
[3] Sites.google.com/view/abdelmohsen-abouhatab/home, 9 mars 2019.
[4] Philly.com/news/al-aqsa-mosque-anti-semitic-statements-abdelmohsen-abouthatab-20190311.html, 11 mars 2019.
[5] Special Announcements No. 741
