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La jeune « poétesse » palestinienne Rouaa Al-Tamimi, âgée de 7 ans, est intervenue le 7 février 2018 dans une émission à la radio Ajyal, basée à Ramallah, où elle a récité un poème sur une mère qui remet à son fils un fusil en guise de récompense pour avoir terminé son repas. La mère dans le poème déclare : « Jérusalem est à nous, l’islam est notre arme et nos fils sont les munitions. Par conséquent, mon fils, tu es un martyr potentiel ».
Au cours de son interview à la radio, Al-Tamimi, qui vit dans le village de Nabi Salih près de Ramallah, a demandé à rencontrer le ministre palestinien de l’Education, Sabri Saidam. Quelques jours plus tard, elle a été invitée à son bureau, où elle a débité un message au « maudit Trump » : « Jérusalem est à nous. Elle fut, demeure et restera notre capitale à jamais ». La rencontre a été mise en ligne sur la chaîne YouTube du ministère de l’Éducation le 11 février. Extraits :
Animatrice radio : Qui t’a encouragée à réciter des poèmes à la maison et à l’école ?
Rouaa Al-Tamimi : Ma famille et les gens à l’école.
Animatrice : Je vois aussi que ton père est ici avec toi. […] Rouaa, ma petite, tu es très douée en récitation de poèmes, n’est-ce pas ?
Rouaa Al-Tamimi : Exact.
Animatrice : Quels poèmes aimes-tu réciter ?
Rouaa Al-Tamimi : Des poèmes sur la Palestine.
Animatrice : Vas-y, les gens peuvent t’entendre et te voir.
Rouaa Al-Tamimi : « L’enfant prenait son repas, imaginant le cadeau qu’il allait recevoir. Sa mère lui avait promis un cadeau s’il finissait son assiette. Il lui demanda, tout excité : ‘Est-ce un jouet ?’ Sa mère arriva, portant le cadeau. Il le regarda, et ô surprise, c’était un fusil. Il cria à pleins poumons : ‘Mère, qu’est-ce ? Est-ce mon cadeau ?’ Elle l’attira plus près d’elle, l’enlaça et dit : ‘Mon fils, nous n’avons pas été créés pour être heureux. A mes yeux, tu es un martyr potentiel. […] Jérusalem est à nous, l’islam est notre arme et nos fils sont les munitions. Par conséquent, mon fils, tu es un martyr potentiel’. Il alla se coucher et mouilla son oreiller de larmes, car il était trop jeune pour entendre de telles choses. Ne méritait-il pas de vivre en paix ? Il succomba au sommeil et dans son rêve, il vit sa promise, mais elle était enchaînée et entourée de juifs. Elle lui dit : ‘Mon chevalier, libère-moi de ces chaînes, arrache la flèche de la trahison de mon corps. Je suis lasse de toutes les condamnations et de tous les cris. Moi, Jérusalem, je te dis : ce qui a été pris par la force ne sera repris que par la force.’ […] »
Au bureau du ministère de l’Education, sur YouTube le 11 février 2018
Le ministre de l’Education Sabri Saidam : Bonjour. Bienvenue. Bonjour, bonjour, bonjour. Bienvenue. Merci de cette gentille visite. Merci pour la belle vidéo, qui est devenue virale à travers le monde. […]
Tu es très enthousiaste. Tu fais la fierté de la Palestine. La famille Al-Tamimi fait notre fierté. Je pense qu’Israël devrait trembler devant cette petite fille, Rouaa Al-Tamimi.
Rouaa Al-Tamimi : Je suis Rouaa Al-Tamimi, l’un des enfants de Palestine, et voici mon message au maudit Trump : Ô Trump, comment pouvez-vous mépriser les droits de notre peuple ? Avez-vous oublié que nous sommes un peuple de géants ? Avez-vous oublié que nous sommes les enfants de Yasser [Arafat] et d’[Ahmed] Yacine ? Je vous le dis à vous, Trump, et à chaque sioniste haineux, qui prétend avoir un droit sur la Palestine : Elle fut, demeure et restera notre capitale à jamais. Nous ne laisserons jamais Jérusalem être souillée. Si Allah le veut, Jérusalem nous reviendra, même si cela doit prendre quelque temps.
Sabri Saidam : Bravo, bravo ! (Applaudissements)