Selon un article publié le 9 février 2018 sur le site web libanais pro-Hezbollah Dahiya, le président syrien Bachar Al-Assad aurait récemment rejeté une demande israélienne, transmise par le président russe Vladimir Poutine, de retirer quelque 70 000 missiles iraniens longue portée déployés par le Hezbollah à travers la Syrie et destinés à être lancés sur Israël. Toujours d’après l’article, la Syrie et le Hezbollah lanceront une « campagne de missiles conjointe » contre Israël, et des experts iraniens sont prêts à lancer des missiles contre Israël depuis tout point du Liban et de la Syrie. Assad aurait donné pour instruction à son armée d’aider le Hezbollah à construire et à camoufler des silos de missiles dans tout le pays. En outre, une activité intense serait en cours pour faire passer de nouveaux missiles en Syrie via l’Irak, de sorte que d’ici un an, le Hezbollah détiendrait 500 000 missiles en Syrie, en sus de ceux qu’il a déjà déployés au Liban.
L’article a été publié suite à la parution d’informations faisant état des frappes aériennes israéliennes menées en Syrie le 7 février et juste avant l’incident au cours duquel Israël a bombardé des installations militaires iraniennes en Syrie, après la pénétration d’un drone iranien sur le territoire israélien. Extraits : [1]
Durant] la visite à Moscou du Premier ministre de l’entité israélienne ennemie, Binyamin Netanyahou, celui-ci a officiellement demandé à la Russie d’intervenir auprès du dirigeant syrien pour le retrait de quelque 70 000 missiles disposés par le Hezbollah sur le sol syrien, avec l’accord du commandement militaire syrien, et en particulier du président syrien Bachar Al-Assad…
[Ces missiles] sont destinés à être tirés sur la Palestine occupée depuis le territoire syrien. Ils compliquent significativement [l’activité] de l’armée de l’air israélienne ennemie, [car elle] devra bombarder les missiles et les bases du Hezbollah au Liban, en sus des bases réparties à travers la Syrie, qui abritent ces 70 000 missiles iraniens à longue portée dirigés contre l’ennemi israélien.
Le président russe Vladimir Poutine a transmis la demande de l’ennemi israélien au président syrien Bachar Al-Assad, et ce dernier a annoncé que la Syrie refusait de retirer les missiles du Hezbollah, en dépit de l’avertissement israélien [selon lequel s’ils n’étaient pas retirés], Israël détruira Damas et réduira en pièces l’armée syrienne. Assad [a même] annoncé que cette fois-ci, l’armée syrienne et le Hezbollah mèneront une campagne de missiles conjointe contre Israël, au cours de laquelle la Syrie tirera des missiles Scud à longue portée, dont elle possède 1 600…
L’ennemi est à présent encerclé le long de sa frontière de 450 kilomètres par les missiles du Hezbollah et les experts iraniens [qui sont déjà prêts] à tirer ces missiles sur la Palestine occupée, depuis chaque point du Liban, et en particulier depuis chaque partie de la Syrie. Le Hezbollah souhaite agrandir son arsenal de missiles en Syrie, de sorte que si la guerre devait durer longtemps, il disposera de larges réserves de missiles iraniens à longue portée. C’est pourquoi une activité intense se déroule le long de la route Iran-Irak-Syrie pour transporter les missiles iraniens [en Syrie]. L’Iran dispose de plus de deux millions de missiles à longue portée, pour les déployer à travers la Syrie. Les missiles ont une portée de 1 100 km et peuvent atteindre la Palestine occupée depuis tout point en Syrie. Si l’ennemi israélien reste inactif et ne déclenche pas de guerre pendant un an, le Hezbollah déploiera un demi-million de missiles sur le sol syrien, en sus de [ses missiles au] Liban, mais en particulier à travers la Syrie, de sorte que les avions israéliens auront du mal à viser les bases du Hezbollah qui s’y trouvent.
Le président syrien Bachar Al-Assad a autorisé l’armée arabe syrienne à apporter toute l’assistance nécessaire au Hezbollah, qui creuse secrètement des silos de missiles dans lesquels il installera ses missiles et lance-missiles automatiques. Les silos seront équipés de larges portes s’élevant à une hauteur de trois mètres pour permettre le lancement d’un missile, qui se referment ensuite immédiatement et s’aplanissent au niveau du sol, de sorte que les avions israéliens ne puissent découvrir [les silos].
Il semblerait qu’Israël se sente réellement menacé par l’arsenal de missiles croissant du Hezbollah en Syrie, en particulier du fait que la Syrie est très étendue. C’est pourquoi il a clairement averti que les missiles du Hezbollah devaient être retirés et que le transfert de missiles supplémentaires d’Iran au Hezbollah devait être empêché – sinon il déclenchera une guerre contre le Hezbollah au Liban et en Syrie.
Lien vers le rapport en anglais
Note :
[1] Da7ye.com, 9 février 2018.