Abdullah Al-Mutlaq, membre du Conseil saoudien des hauts érudits, a déclaré que la polygamie était « parfois une nécessité et parfois un crime » et que, si un homme épousait plusieurs femmes, il devait les traiter équitablement. S’exprimant lors d’une émission sur les fatwas, diffusée le 3 octobre 2018 sur la Première chaîne télévisée saoudienne, Al-Mutlaq a déclaré : « Les femmes ne sont pas totalement innocentes car elles n’aident pas le mari à les traiter équitablement. » Au lieu de « se déchaîner et de faire des histoires », la première épouse devrait « prier Allah de faire [de la seconde] une bonne voisine et aider son mari à les traiter équitablement », a-t-il déclaré. Extraits :
Abdullah Al-Mutlaq : La polygamie est tantôt une nécessité tantôt un crime. Certains sont en mesure d’épouser plus d’une femme. Dans le même temps, nous avons des femmes divorcées ou vieilles filles. Que peuvent-elles faire ? Je dis aux hommes : épousez deux femmes, épousez trois femmes, mais traitez-les équitablement. […]
Les femmes ne sont pas totalement innocentes, car elles n’aident pas le mari à les traiter équitablement. Dès qu’elle apprend que son mari a épousé, ou a l’intention d’épouser une autre femme, elle se déchaîne et fait des histoires. Mes frères, un tel comportement n’est pas autorisé. C’est haram. Je vous dis, Dieu m’en est témoin, que les femmes dont les maris épousent une autre femme commencent à dire : « C’est fini. Je réclame le divorce. » Ma fille, donne-lui une chance. Vois s’il se comporte de manière équitable. Mais non. « Puisque mon mari a épousé une autre femme, je ne veux plus de lui. » Finalement, le mari divorce d’elle, car les hommes aiment la discrétion. Moins d’un an plus tard, elle commence à y réfléchir à deux fois. Mes frères, qu’est-ce que le mari est censé faire maintenant ? Mais quand, après un certain temps, il dit qu’il veut la récupérer, la seconde femme lui dit : « Pourquoi la reprendrais-tu ? Je n’ai rien fait de mal. » Les femmes sont jalouses les unes des autres. Une femme dont le mari épouse une seconde femme devrait prier Allah de lui montrer le bon côté de cette femme et de lui épargner le mauvais. Elle devrait prier pour qu’Allah en fasse une bonne voisine et aider son mari à les traiter équitablement. Certaines femmes n’aident pas leurs maris à agir équitablement. Elles se transforment en inspecteur de police : « Où êtes-tu allé ? Que fais-tu ? » Au bout du compte, le mari en a assez d’elle et dit : « Peu importe, je la congédie. J’en ai assez d’elle. »
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