Le 31 octobre 2018, après la réunion du Conseil central palestinien de l’OLP, durant laquelle la décision a été prise de mettre fin aux accords avec Israël, Samir Al-Barghouti, éditorialiste palestinien du quotidien qatari Al-Watan, écrit que la [seule] manière de parvenir à la liberté est la lutte armée contre Israël. Dans cet éditorial, intitulé “Ouvrir les dépôts d’armes”, il critique le président palestinien Mahmoud Abbas et ses associés qui ont abandonné la lutte armée et échoué à réaliser le rêve palestinien. Il appelle le Fatah à prendre les armes, et le Hamas à étendre le combat contre Israël à la Cisjordanie et à la diaspora palestinienne.

Extraits :[1] 

Samir Al-Barghouti (image: Al-Watan, Qatar)

« Ouvrir les dépôts d’armes avant que les ambassades [israéliennes] ne commencent à apparaître dans les pays arabes, et avant qu’une campagne de relations publiques ne soit lancée pour accepter Israël au sein de la Ligue arabe. [Ouvrez-les] au vu des décisions révolutionnaires prises par le Conseil central palestinien, dirigé par le combattant Abou Mazen [Mahmoud ‘Abbas], d’annuler l’engagement de l’OLP et de l’AP envers tous les accords conclus avec le régime d’occupation (Israël), et notamment au vu de la décision de suspendre la reconnaissance de l’Etat d’Israël tant qu’il n’aura pas reconnu l’Etat de Palestine dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale…; celle de suspendre la coordination sécuritaire, sous toutes ses formes et de couper les relations économiques [avec Israël]… Ces décisions sont révolutionnaires et vitales…

Le Hamas, qui a expliqué son absence [à la réunion du Conseil central] en citant le blocus continu [de Gaza], doit prendre ces décisions au sérieux et annoncer une nouvelle phase dans le combat, [lequel sera mené] non seulement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie et dans la diaspora.

Le Fatah doit ouvrir ses dépôts d’armes et commencer à appliquer les décisions [qu’il a prises], afin de déjouer l’Accord du Siècle. L’OLP doit lancer une campagne diplomatique, tout d’abord dans les capitales arabes et ensuite à Moscou et en Chine. Ils doivent [aussi] rendre visite aux Palestiniens en diaspora et former de jeunes dirigeants pour prendre la tête de cette [nouvelle] phase.

Je pense qu’Abou Mazen et ses associés [devraient] démissionner, car ils ont rempli leurs fonctions et n’ont pas réussi à réaliser le rêve palestinien… Vous avez décidé de vous opposer à l’occupant par toutes les manières légitimes, et les armes sont une [manière] légitime, messieurs. L’occupation répressive assassine nos enfants et nos jeunes chaque jour, et ce qui l’encourage en ce sens, c’est [votre] abandon de la lutte armée. Cela doit être dit. La résistance est le chemin de ceux qui cherchent la liberté ; il n’y a pas de liberté sans résistance”.

 

[1] Al-Watan (Qatar), 31 octobre 2018.

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