Mustapha Allouch, membre de l’Alliance du 14 mars, a déclaré, dans une interview mise en ligne sur Internet par Orient Net, que le Hezbollah avait pris en otage le Liban et s’était arrogé le droit de prendre les décisions relatives à la guerre et à la paix. Il a estimé que le peuple libanais souffrait du syndrome de Stockholm puisqu’il défendait le Hezbollah, alors même que chacun sait, au Liban, que ce sont l’Iran et le Hezbollah qui décident, et non le gouvernement et l’armée du Liban.
Mustapha Allouch : Le Hezbollah ne s’est pas seulement arrogé le pouvoir de prendre des décisions relatives à la guerre et à la paix au Liban. Il s’est arrogé le pouvoir de prendre des décisions relatives à la guerre et à la paix partout entre l’Iran et la mer Méditerranée – en Syrie, en Iraq et, bien sûr, au Yémen. La question qui se pose désormais est la suivante : où tout cela mène-t-il ?
On ne devrait pas demander à un otage ce qu’il pense de son ravisseur. Il ne fait aucun doute que nous sommes un État qui a été pris en otage par le Hezbollah. Ce qui nous arrive est une conséquence de cette prise d’otage. Le pays otage reconnaît à présent le droit du [Hezbollah] de le prendre en otage. Il va jusqu’à défendre cette prise d’otage. Je crois que nous, Libanais, souffrons tous du syndrome de Stockholm. Nous sommes devenus solidaires de nos ravisseurs. Nous savons tous que ce n’est pas l’État et l’armée du Liban qui décident ici. Le processus décisionnaire commence en Iran et se termine à Dahieh, Beyrouth.