Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prononcé une allocution lors de l’ouverture d’une conférence ministérielle sur le développement social, organisée par l’Organisation de la coopération islamique, le 8 décembre 2019 à l’hôtel Renaissance Polat Istanbul d’Istanbul, et diffusée par l’agence gouvernementale Anadolu. Il a qualifié les « politiques insidieuses d’assimilation » d’exemple d’hostilité envers les musulmans en Occident. Evoquant cette hostilité et cette violence contre les musulmans, il a demandé : « N’avons-nous pas l’obligation, la responsabilité de haïr de tout cœur ? Tant que nous ne le ferons pas, nous encaisserons encore plus de coups. »
Mettant en garde contre les menaces occidentales qui pèsent sur les familles turques, il a déclaré : « Quelle que soit notre responsabilité à l’égard des enfants, des femmes, des personnes âgées et des handicapés, face aux menaces venant de l’Occident, notre structure familiale ne sera protégée que jusqu’à un certain point. » Il a conclu en faisant le point sur les troubles ayant secoué divers pays du Moyen-Orient : « La conception impérialiste de ‘diviser, briser et avaler les pays islamiques’ continue sur sa lancée. » Extraits :
Recep Tayyip Erdogan : L’hostilité à l’encontre de l’islam et des musulmans, devenue de plus en plus courante dans les pays occidentaux au fil du temps, est une autre question importante. Une partie du problème réside dans les attaques directes contre les biens et les vies. Une partie réside dans les politiques insidieuses d’assimilation. Tandis qu’une autre partie se manifeste sous forme d’une hostilité aveugle. Quelle qu’en soit la forme, au bout du compte, ceux qui sont les victimes, ceux qui sont les opprimés, sont toujours les musulmans. Ils attaquent nos mosquées ? Ce sont [les victimes]. Les musulmans sont tués là où ils sont visibles ? Ce sont [les victimes]. Combien de temps allons-nous nous taire face à cela ?
Si nous n’élevons pas la voix, si nous n’intervenons pas avec nos mains, [nous devons intervenir] avec nos paroles. Si nous n’intervenons pas avec nos paroles, alors n’avons-nous pas l’obligation, la responsabilité de haïr de tout cœur ? Tant que nous ne le ferons pas, nous encaisserons encore plus de coups. Ces organisations terroristes, qui sont toutes le produit d’un complot et qui exploitent le nom de notre religion, servent d’excuse à ces tyrans. Lors du récent sommet de l’OTAN, le président de la France, encore et toujours, se lève et parle de « terrorisme islamique ». Combien de fois lui ai-je dit : islam, à commencer par le sens du terme, dérivé de [la racine] slm, qui signifie « paix ». Comment pouvez-vous, avec l’expression « terrorisme islamique », juxtaposer « paix » et « terrorisme » ? […]
Pourtant, quelle que soit notre responsabilité à l’égard des enfants, des femmes, des personnes âgées et des handicapés, face aux menaces provenant de l’Occident, notre structure familiale ne sera protégée que jusqu’à un certain point. Nous devons être vigilants face à l’érosion résultant des contenus provenant de l’Occident, via les moyens de communication tels que les médias sociaux et la télévision. Tandis que nos frontières sont protégées, nous devons rapidement combler toutes les brèches, toutes les failles qui permettront d’emprisonner nos esprits. […]
Ce qui se passe en Syrie est clair. Ce qui se passe en Somalie est clair. Ce qui se passe au Soudan est clair. Ce qui se passe en Irak est clair. Ce qui se passe en Iran est clair. Il en va de même pour la Palestine. Mes chers frères, prenez note : tout cela se passe dans les pays islamiques. La conception impérialiste de « diviser, briser et avaler les pays islamiques » continue sur sa voie. […]
Quelque 370 000 personnes, de leur propre gré, sont retournées [en Syrie] et se sont installées dans les régions de la Syrie que nous avons sécurisées. Nous avons commencé notre travail de construction des zones de peuplement entre Ras Al-Ayn et Tel Abyad dans lesquelles, dans la première phase, nous pourrons loger des centaines de milliers de gens et, dans d’autres endroits le long de la frontière, nous pourrons héberger un million de gens.
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