Par C. Jacob*

Après une décennie de pouvoir du Hamas à Gaza, des critiques internes de la part d’officiels du mouvement, passés et présents, se font entendre. Elles sont émises dans un contexte d’isolement régional du Hamas, d’économie chancelante, de déclin de la sécurité et de la suppression de la liberté d’expression. Le Hamas est également accusé d’avoir contribué au schisme interpalestinien, entravant ainsi tout progrès – politique, diplomatique, économique et social – dans l’arène palestinienne.

Les détracteurs s’expriment sur des sites web, dont certains affiliés au mouvement, et sur des comptes de réseaux sociaux privés. Parmi les plus proéminents, le responsable du Hamas Ghazi Hamad, qui a appelé à une introspection, à la réévaluation des relations avec le Fatah et à la formulation d’une stratégie nationale pour favoriser une avancée dans le processus de paix avec Israël. Ou encore le membre du Hamas Ahmad Youssouf, qui proteste contre la suppression par le mouvement des voix dissidentes et de la liberté d’expression, qui freine le traitement en profondeur des problèmes rencontrés par le mouvement.

Zaher Kuhail et Khadar Mahjaz, anciens membres du Hamas, réputés pour leur attitude critique à son égard, ont également fait part de leur mécontentement devant ses réalisations et ses politiques. Le premier a même exprimé le regret d’en avoir fait partie et appelé les Palestiniens de Cisjordanie à empêcher toute possibilité de prise du pouvoir du mouvement dans cette zone.

Si les désapprobations au sein du Hamas ne sont pas un phénomène nouveau, les critiques actuelles semblent se distinguer par leur virulence et leur étendue, mais également par l’aval général qu’elles suscitent, y compris de la part de personnalités connues comme étant proches du mouvement.

Lire le rapport dans son intégralité en anglais 

*C. Jacob est chargé de recherche à MEMRI

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