Suite à la récente série d’attaques contre des pétroliers et des installations pétrolières dans le Golfe d’Oman, et aux accusations américaines en imputant la responsabilité à l’Iran, des porte-parole iraniens ont nié tout lien avec elles, affirmant que leur moment était suspect et qu’elles auraient pu être menées par un tiers, ou par les Etats-Unis eux-mêmes, pour justifier leur agression contre l’Iran.[1]
En réalité, au cours des derniers mois, des porte-parole iraniens hauts placés – le Guide suprême Ali Khamenei lui-même, de hauts responsables du CGRI et du ministère des Affaires étrangères, ainsi que des membres du Majlis – ont menacé les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et les EAU, soulignant que si le pétrole iranien ne pouvait être exporté à travers le golfe Persique, aucun pays n’exportera son pétrole de la région. Certains de ces représentants ont même explicitement affirmé que les attaques en Arabie saoudite et aux EAU visaient à empêcher ces pays d’exporter leur pétrole.
En outre, des représentants iraniens ont affirmé que puisque les Etats-Unis mènent une guerre économique contre l’Iran, celui-ci a le droit de se défendre contre eux et leurs alliés. Et d’ajouter que toutes les bases et les troupes américaines de la région sont exposées à des attaques de l’Iran et de l’Axe de la résistance.[2]
De surcroît, à plusieurs reprises l’année dernière, des éléments iraniens hauts placés ont déclaré que l’Iran était derrière les attaques contre des pétroliers et contre les installations pétrolières dans le Golfe d’Oman, en mer Rouge et en Arabie saoudite.
On trouvera ci-dessous des détails des menaces proférées par de hauts représentants iraniens et de la reconnaissance de responsabilité de l’Iran dans les attaques contre les pétroliers et les installations pétrolières.
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Notes :
[1] Voir, par exemple, les déclarations de Rasoul Sanaei-Rad, directeur du bureau du Guide suprême iranien Ali Khamenei, Yjc.ir, 16 juin 2019 ; les déclarations du président du Majlis, Ali Larijani, à l’ouverture de la séance plénière, accusant les États-Unis d’avoir mené l’opération, Fars (Iran), 16 juin 2019 ; et les tweets de Hossein Amir Abdolahian, assistant du président du Majlis, @Amirabdolahian, 13 juin 2019.
[2] Voir les déclarations de Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, Tasnim, 10 juin 2019 ; ABCnews.go.com, 2 juin 2019.