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Manuel Hassassian, ambassadeur palestinien au Royaume-Uni, a raconté quà l’époque où il était étudiant dans l’Ohio, il avait agressé un étudiant israélien qui tenait un stand où le falafel et le houmous faisaient figure de plats israéliens. « Je lui ai dit : Comment osez-vous ? Vous m’avez volé ma terre… et maintenant vous me volez mon folklore et ma nourriture ». L’émission a été diffusée sur la chaîne libanaise Al-Quds le 25 octobre 2017. Elle comprenait également un sketch où un personnage affirme détester le mot « four » car il lui rappelle « ce voyou de sioniste britannique Balfour ». Extraits :
Manuel Hassassian : Malheureusement, lorsque nous parlons de la division [de Jérusalem en quartiers] c’est parce que les Israéliens ont imposé cette réalité en créant un Quartier juif, en [envoyant] des colons, en prenant le contrôle de terres et en prétendant que leur Temple s’y trouvait.
Peut-être pouvons-nous en parler car il n’y a pas de Temple, et qu’il n’y a rien de juif en Palestine. C’est une invention. […]
Une journée internationale s’est tenue [à l’université de Toledo, Ohio], et nous, l’union des étudiants de Palestine, y avons pris part, et avons présenté notre folklore palestinien. […]
En allant me placer à notre stand, j’ai vu qu’ils avaient placé le stand israélien à côté de nous. Ils avaient un panneau « Etat d’Israël », et j’avais un panneau « Palestine ». J’ai vu qu’ils présentaient le falafel et le houmous comme le plat national des Juifs. Je lui ai dit : « Comment osez-vous ? Vous m’avez privé de ma terre et avez chassé mon peuple, et maintenant vous me volez mon folklore et ma nourriture, prétendant que c’est votre plat, un plat juif ? C’est notre plat, celui du peuple palestinien. Je ne permettrai pas cela. »
Il se montra insolent, évidemment, et j’étais moi-même un [jeune de] 20 ans impétueux, alors je l’ai attrapé et je l’ai frappé. La sécurité est arrivée, évidemment. Vous savez, aux Etats-Unis, ils appellent cela une agression. Au bout du compte, l’officier m’a attrapé et m’a emmené, parce que je l’avais frappé. Ils m’ont demandé pourquoi j’avais agi ainsi, et lorsque je leur ai expliqué, ils m’ont dit : « La Palestine devrait être fière de vous », et ils m’ont relâché.
Journaliste : Waouh. […]
Sketch présentant un dialogue entre un mari et une femme
La femme : Je t’ai préparé une bonne tasse de thé, Abou Wissam, pour te calmer.
Abou Wissam : Dieu te bénisse. Juste au bon moment. Que vois-je là-bas sur le plateau ? Est-ce un biscuit ?
La femme : Non, je t’ai apporté quelques petits fours. Ils sont bons.
Abou Wissam : Qu’as-tu dit ? Je t’ai dit mille fois de ne jamais rien me donner qui se termine par four. Je n’aime pas cela ! Je déteste cela ! J’ai même arrêté d’aimer le chiffre 4 en anglais [« four »]. Je veux le retirer de tous les dictionnaires, car il me rappelle ce voyou de sioniste britannique Balfour. Cela me rappelle sa déclaration.
La femme : Tu as raison, Abou Wissam. Mais qui est Balfour ? Les gens racontent qu’il n’est pas bon.
Abou Wissam : Pas bon ? Ce Balfour est la source de toutes nos tragédies. Pas seulement des tragédies : il a causé la perte de la Palestine. C’est lui nous a chassés et qui a entraîné notre dispersion à travers le monde entier.