Les réactions de l’axe de la résistance, conduit par l’Iran, à la déclaration du président Donald Trump reconnaissant Jérusalem comme la capitale d’Israël ont été caractérisées par des appels à accroître les violences, en particulier contre les intérêts américains.[1] Toutefois, la réaction du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été relativement circonspecte et marquée par la retenue.
Dans un discours prononcé le 7 décembre 2017, le lendemain de la déclaration de Trump, Nasrallah a exprimé son soutien à une nouvelle Intifada palestinienne, et appelé le monde arabe et musulman à « ne pas rester les bras croisés », mais à « offrir un soutien total, moral, politique, financier et matériel et une assistance en armement au peuple palestinien ». Il n’a cependant pas promis que le Hezbollah participerait à cette Intifada. Il a également appelé les peuples à travers le monde à répondre à la décision de Trump en « postant des millions de tweets et des centaines de millions de réactions sur les réseaux sociaux », ajoutant que c’était l’obligation de tout homme et femme dans le monde et promettant que cela aurait un impact réel.[2]
Dans un autre discours prononcé quelques jours plus tard, Nasrallah a de nouveau souligné l’importance de l’activisme sur les réseaux sociaux contre la démarche de Trump.[3]
Les déclarations de Nasrallah ont suscité des réactions de mépris de la part de journalistes et de politiciens libanais, ainsi que d’utilisateurs des réseaux sociaux, qui ont affirmé qu’il s’était transformé de combattant de la résistance armée en « guerrier numérique ». Ils se sont également plaints que sa réaction et de celles des officiels iraniens reflètent selon eux leur impuissance et leur manque de préoccupation véritable pour la question palestinienne.
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