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Dans un sermon du vendredi prononcé à Djeddah, en Arabie saoudite, l’imam libano-américain Abou Musaab Wajdi Akkari a mis en garde sa congrégation de ne pas « faire preuve de faiblesse » en souhaitant « Joyeux Noël ». En faisant cela, « vous reconnaissez indirectement une fête satanique », a-t-il affirmé. Si quelqu’un vous demande pourquoi vous ne lui souhaitez pas « Joyeux Noël » alors qu’il vous souhaite un « Joyeux Aïd », dites-lui « eh bien, vous n’avez rien à quoi adhérer. Moi si. Toute votre religion est une plaisanterie. La mienne non », a expliqué Akkari. Son sermon du 15 décembre 2017 a été mis en ligne sur YouTube. Extraits :
Abou Musaab Wajdi Akkari : Allah sait combien de fois dans votre vie vous avez dû souhaiter « Joyeux Noël » à quelqu’un simplement pour être gentil, pensant peut-être que c’était convenable. « Je n’y crois pas ». La justification que l’on donne à son frère est « je n’y crois pas. Et si je ne crois pas en quelque chose, alors tout va bien ». Tout irait bien si vous apparteniez à une autre religion. […] Si cela n’est pas approuvé par l’Entité divine, cela vient des pires choses de Shaytan [Satan]. […] Et par conséquent, cette reconnaissance de votre part est problématique. Vous reconnaissez indirectement une festivité satanique, une fête satanique qu’Allah azzawajal [le Tout-puissant] n’a pas légiférée. […]
Maintenant que nous avons établi que vous ne pouvez pas rendre la politesse, si l’on peut utiliser cette expression, et dire : « Joyeux Noël » à vous aussi [sic], vous pouvez en fait utiliser cela comme une occasion de vous informer. Au lieu de le souhaiter en retour, dites « C’est intéressant, pouvez-vous m’en dire davantage sur ce sujet ? » Bien sûr, il va penser : « Etes-vous idiot ? Vous allez me dire que vous ne connaissez pas Noël ? Je veux dire, regardez, il y a des arbres de Noël partout et le Père Noël va descendre par la cheminée », ce qui n’a rien à voir avec le christianisme, d’ailleurs. Je veux dire qu’ils ont tellement inventé sur ce sujet que c’est presque devenu une grosse plaisanterie et un grand subterfuge, et les gens continuent à y croire. Tout est commercial, au bout du compte. C’est du commerce. Toutes ces histoires sont du commerce. La Saint-Valentin est du commerce, Noël est du commerce, c’est devenu une déviance religieuse, c’est devenu une pure affaire économique. Dites néanmoins : « Pouvez-vous s’il vous plaît m’en dire plus à ce sujet ? » Et le chrétien moyen sera médusé sur-le-champ. […]
Si la situation ne permet pas ce type de dialogue, car je comprends que parfois il faut simplement être habile. Etre habile c’est changer de sujet, et croyez-moi, si vous maîtrisez cette technique, cela fonctionnera 80 % du temps. […]
Personnellement, si la personne insiste, je peux répéter et expliciter toute ma pensée. Dire : « Euh, écoute-moi, honnêtement, je ne salue personne en me basant sur des choses auxquelles je ne crois pas. Lorsque quelqu’un me dit quelque chose, voulez-vous que je me contente de paroles creuses ? [Non] car je ne suis pas une personne creuse. […]
Alors ils disent : « Eh bien, je vous souhaite ‘Joyeux Aïd’, vous pouvez me souhaiter ‘Joyeux Noël’ », « Eh bien, vous n’avez rien à quoi adhérer, moi si. Je veux dire que toute votre religion est une blague, et la mienne non. Je pense au Jannah [Paradis] et au Jahannam [Enfer] tous les jours. Quand pour la dernière fois avez-vous pensé au Jannah et au Jahannam ? Je veux dire que vous faites la fête dans votre vie, depuis le moment de votre naissance jusqu’à celui de votre mort. Et maintenant vous voulez me dire que nous sommes pareils ? Nous ne sommes pas pareils » […]
Dans tous les cas, ne succombez pas à la situation. Ne craquez pas. Ne soyez pas faibles, et peu importe si c’est votre patron.
