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Khaled Montaser, intellectuel et journaliste égyptien, interviewé par Sky News Arabia le 20 avril 2018, a évoqué la nature « scientifique et miraculeuse » du Coran (i’jaz), qu’il a qualifiée de « grande illusion », d’ « anesthésique ou de sédatif agréable pour les Arabes et les musulmans ». Selon lui, en science, rien n’est absolu, tandis que l’individu arabe est « paralysé » et a besoin d’être rassuré, étant incapable de faire quoi que ce soit sans une fatwa de son cheikh. Par conséquent, les superstitions « constituent un courant déferlant » dans le monde islamique.
Dr Montaser, directeur du département de Dermatologie de l’Autorité du canal de Suez, a évoqué la prédominance des musulmans parmi les auteurs d’attentats-suicides et l’opposition musulmane à la modernité. « En tant que musulmans, nous payons un prix élevé pour cela. Nous sommes à la traîne de toutes les nations », a-t-il conclu. Extraits :
Khalid Montaser : La croyance en la nature « scientifique-miraculeuse » du Coran (i’jaz) servait d’anesthésique ou de gentil sédatif pour les Arabes et les musulmans, leur donnant un sentiment de supériorité : « nous sommes supérieurs », « nous sommes les meilleurs », « nous sommes les plus grands ». […]
Journaliste : Vous considérez le i’jaz comme une illusion.
Khalid Montaser : Comme je l’ai écrit dans mon livre, c’est une grande illusion, qui nuit à la fois à l’islam et à la science. Mon point de départ était que le Coran est un livre de religion et d’orientation, et non un manuel de biologie, de physique ou de chimie.
Journaliste : Vous ne voulez rien lui attribuer qui dépasse ses capacités.
Khalid Montaser : C’est totalement injustifié. Cela (l’i’jaz) est une création de l’homme pour les gens qui se sentent inférieurs et qui perçoivent l’immense fossé entre eux et l’Occident. Que pouvons-nous faire ?, se demandent-ils. Pouvons-nous ressembler à l’Occident ? Cela prendrait beaucoup de temps et d’efforts, et nous sommes paresseux, paresseux dans la tête, paresseux dans le corps, et dans tous les domaines. Par conséquent, la solution est de dire que tout ce qui existe et chaque nouvelle invention a déjà été mentionné dans notre Coran et dans le hadith. […]
La science est une discipline relative. Comment peut-on affirmer que quelqu’un est un vrai scientifique ? Lorsqu’il emploie des expressions comme « je pense », « peut-être », « probablement »…
Journaliste : Rien n’est catégorique.
Khalid Montaser : Rien n’est absolu. Il n’y a pas de 100 %. L’individu arabe, en revanche, vous dit : « Allons droit au but. » Il veut une fatwa. Pourquoi le marché des fatwas prospère-t-il ? L’individu arabe est paralysé. Il ne peut aller de sa chambre à la cuisine et de là à la rue sans une fatwa de son cheikh. « Que dois-je faire ? Comment dois-je dormir ? Comment dois-je avoir des rapports sexuels avec ma femme ? » Et ainsi de suite. Il a constamment besoin que quelqu’un le rassure. Tandis que le scientifique ne peut fournir un tel réconfort. […]
Journaliste : Vous avez écrit : « Comment se fait-il que les Européens, les Américains et les Japonais ne sont jamais possédés par des djinns ? Quoi, les djinns ne peuvent obtenir de visa pour l’Amérique ? » Laissez-moi vous poser une autre question. Pourquoi attribuez-vous ces phénomènes « arriérés » aux seuls Arabes et aux musulmans ? Ils existent partout dans le monde, même dans les films hollywoodiens. Ce n’est pas un phénomène exclusivement arabe.
Khalid Montaser : J’admets que l’on puisse trouver des superstitions de toutes sortes parmi toutes les nations du monde, parmi les Américains, les Européens et tout le monde. Mais l’essentiel est de savoir si cela constitue le courant dominant. Dans le monde islamique, les superstitions constituent un courant déferlant. […]
Parmi les noms de tous ceux qui ont fait exploser des ceintures explosives en Europe ou en Amérique, on n’en trouve pas un seul qui soit hindou ou bouddhiste. Ils ont toujours des noms musulmans. En outre, pourquoi les musulmans s’opposent-ils toujours à la modernité ? Ils ne s’assimilent pas aisément dans les sociétés européennes. Nous devons l’admettre. En tant qu’intellectuel qui essaye d’y remédier, je devrais trouver cela choquant. La réalité est amère. En tant que musulmans, nous payons un prix élevé pour cela. Nous sommes à la traîne de toutes les nations. […]