Dr Sami Aldeeb Abu Sahlieh, Palestinien de nationalité suisse, Professeur des universités, Directeur du Centre de droit arabe et musulman et auteur de traductions du Coran dans l’ordre chronologique en français et en anglais, publie sur son blog « Savoir ou se faire avoir » un article caustique intitulé « Mahomet est un prophète périmé ». Il explique : « Le lait périmé peut provoquer une intoxication mortelle », comparant le prophète Mahomet au lait. Extraits :
Votre serviteur n’a pas de voiture. Je ne dispose que d’une bicyclette. Le supermarché le plus proche est à cinq kilomètres de chez moi. Et comme je n’aime pas les déplacements fréquents, j’attelle à ma bicyclette un chariot pouvant transporter 40 kilos de nourriture que je conserve dans la cave.
Une fois, j’ai acheté ainsi vingt litres de lait. J’ai par la suite découvert que le lait était périmé et que j’avais encore dix litres non consommés. Je devais donc les jeter. Mais j’ai pensé que je pouvais m’en servir comme engrais. Je l’ai versé sur de petites plantes dans mon jardin. Le résultat a été catastrophique : les plantes sont toutes mortes, ce qui m’a beaucoup chagriné.
« Aujourd’hui, le judaïsme et le christianisme sont très différents du judaïsme et du christianisme du Moyen Âge » (1)
Il y a un grand débat en Occident et dans les pays arabes et musulmans sur la question de savoir s’il est possible de réformer l’islam, ou si au contraire il doit être considéré comme périmé. Toutes les religions sont passées de l’expansion à la contraction et à la mort. Le judaïsme a pu développer ses enseignements. Le christianisme aussi. Mais ça n’a pas été sans peine. Les opposants ont été liquidés de façon atroce, et des guerres de religion ont ravagé de nombreux pays. Aujourd’hui, le judaïsme et le christianisme sont très différents du judaïsme et du christianisme du Moyen Âge.
L’Islam a connu une période d’inquisition appelée la Mihna, qui a débuté en 833 et pris fin en 848 ou 851. Elle s’est cristallisée autour de la doctrine selon laquelle le Coran serait créé, et non pas la parole éternelle de Dieu descendue du ciel sur Mahomet. Cette doctrine prônée par les Mutazilites fut adoptée par le calife Mamoun qui l’a alors imposée à tous, destituant tout juge qui n’y adhérait pas. Cette doctrine a fait un grand nombre de victimes, et elle été contestée par certains imams, comme Ahmad ibn Hanbal, qui a enduré la torture jusqu’à ce que le calife Al-Mutawakkil y mette fin et le libère.
« Depuis le début de l’islam jusqu’à ce jour, tout musulman qui quitte l’islam est considéré comme apostat passible de la peine de mort »
En réalité le monde arabo-musulman n’a jamais cessé de pratiquer l’inquisition, puisque depuis le début de l’islam jusqu’à ce jour, tout musulman qui quitte l’islam est considéré comme apostat passible de la peine de mort. Cette sanction est même prévue par le Code pénal arabe unifié adopté par le Conseil des Ministres arabes de la Justice en 1996 (sur le site de la Ligue arabe), que j’ai traduit. Et aujourd’hui, l’islam est traversé par une inquisition bien plus grave que celle du 9e siècle, en particulier depuis l’apparition de Daesh, issu du courant majoritaire sunnite, et qui ne fait qu’appliquer ce qu’enseigne l’Azhar dans ses écoles et ses facultés. Les conséquences désastreuses sont clairement visibles dans ce qui se passe en Irak, en Syrie, en Égypte, en Libye et dans d’autres pays affectés par ce fléau. Ceci prouve que les enseignements de l’islam sont périmés. Malgré ces catastrophes, les musulmans continuent de clamer que l’islam est une religion valable en tout temps et en tout lieu. Ils ne peuvent pas se débarrasser de cette ineptie, car le Coran dit :
- La religion auprès de Dieu est l’islam (3:19)
- Quiconque recherche une religion autre que l’islam, cela ne sera pas accepté de lui, et il sera, dans la vie dernière, des perdants (3:85)
- Aujourd’hui, j’ai complété pour vous votre religion, j’ai accompli ma grâce envers vous, et j’ai agréé l’islam comme religion pour vous (5:3).
Une telle conception relève de l’hallucination. Dieu n’a rien à faire avec les religions, et toutes les religions sont des inventions humaines.
Peut-on réformer l’islam ? Mahmoud Muhammad Taha, Islam Al-Buhairi, Cheikh Muhammed Abdullah Nasr ont essayé et ont été persécutés
C’est ce qu’a tenté de faire le regretté Mahmoud Muhammad Taha, qui a suggéré de laisser de côté le Coran et l’Islam de Médine, et de revenir aux seuls Coran et Islam de La Mecque. Résultat: il a été pendu en 1985 à l’instigation de l’Azhar, des Frères musulmans et de la Ligue islamique mondiale. À ce jour, ses livres restent interdits … mais ils sont disponibles en ligne sur http://www.alfikra.org. Prochainement, je publierai un ouvrage en arabe et en français intitulé : Mahmoud Muhammad Taha entre le Coran mecquois et le Coran médinois.
Il y a aussi ceux qui veulent introduire des ajustements à certains enseignements de l’islam, comme l’a fait une avocate alaouite d’origine turque et résidant en Allemagne. Elle a mis en place une mosquée mixte pour les hommes et les femmes dont la prière est présidée par une femme, aidée d’un homme. Ce qui a provoqué la colère des autorités religieuses turques et les critiques de l’Azhar. Voir cet article https://goo.gl/PqA4pM. À présent, cette dame vit sous protection policière 24 heures par jour à cause des menaces proférées par des musulmans en Allemagne.
Il est inutile de mentionner ici tous les courants réformistes dans l’islam et qui rencontrent la même opposition de la part des autorités religieuses. Il suffit de mentionner Islam Al-Buhairi emprisonné pendant une année en Égypte, et le cheikh Muhammed Abdullah Nasr, surnommé « le cheikh Miso » enfermé dans les prisons égyptiennes.
Il y a aussi les courants athéistes, qui veulent jeter le bébé avec l’eau du bain, ne voyant aucun espoir dans la réforme de l’islam.
Il y a également la campagne provocatrice que j’ai initiée visant à élire un nouveau prophète en lieu et place de Mahomet parce qu’il n’est plus adapté à notre temps https://goo.gl/X1GQUa (en arabe).
En dépit de toutes ces cogitations intellectuelles, il y a ceux qui continuent de croire que l’islam est solide et ne sera nullement affecté par les objections de ses adversaires. Mais quelle est la validité de cette croyance ? (…)
L’islam aujourd’hui a mauvaise réputation en raison des comportements de ses adeptes. Allez dans un supermarché à Londres ou à Paris et criez « Allahou Akbar » et vous verrez les gens se précipiter hors du magasin en courant. Les voyages d’un pays à l’autre sont de plus en plus compliqués par des procédures restrictives, à cause de l’islam. De nombreux pays ont commencé à adopter diverses mesures hostiles envers l’islam. La dernière en date est la création en Italie du Partito anti islamizzazione, ce qui signifie « Parti contre l’islamisation », lequel vise à limiter l’immigration musulmane et à déporter tout migrant reconnu coupable par la justice. Ce parti entend participer aux élections et entrer au parlement italien pour mettre en œuvre ses idées opposées aux normes islamiques qui violent les droits de l’homme (voir cet article https://goo.gl/qZJXZJ et son site https://goo.gl/5JS4AK).
« À mon avis, le Coran, Muhammad et l’islam sont désormais périmés, à en juger par les conséquences tragiques de leurs enseignements en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye, en Égypte et ailleurs, y compris en Occident avec les attentats commis dans différentes villes »
« C’est au fruit que l’on reconnaît l’arbre. Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits », dit le Christ. Et maintenant, sans trop tarder, c’est à la société de décider de les rejeter comme on le fait avec le lait périmé… si elle ne veut pas subir une intoxication alimentaire. À moins de trouver une solution radicale visant à changer complètement l’islam. Ce changement doit passer par l’interdiction de la distribution du Coran sous sa forme actuelle, l’imposition d’une version du Coran par ordre chronologique et l’ajout d’un avertissement au début du Coran indiquant que la partie médinoise du Coran est toxique. Une telle présentation chronologique permet de distinguer l’évolution du Coran, d’un texte plus ou moins pacifique pendant la période mecquoise à un texte violent et contraire aux droits de l’homme pendant la période médinoise. Je considère à cet effet la partie médinoise du Coran plus dangereuse que Mein Kampf de Hitler.
Voilà l’avertissement que j’ai mis au début de mon édition arabe et de mes traductions du Coran en français, en anglais et en italien (sous presse) par ordre chronologique (voir dans ce lien):
Comme les autres Livres sacrés, le Coran comporte directement, ou indirectement par le biais de la sunnah de Mahomet que les musulmans doivent suivre, des normes contraires aux droits de l’homme reconnus aujourd’hui dans les documents internationaux. Nous invitons donc les lecteurs à le lire avec un esprit critique et à le placer dans son contexte historique, à savoir le VIIe siècle.
Les normes coraniques violent les Droits de l’Homme
Parmi les normes qui violent les droits de l’homme, qui inspirent les lois des pays arabes et musulmans, et que les mouvements islamistes voudraient appliquer, en tout ou en partie, nous signalons à titre d’exemples :
- L’inégalité entre les hommes et les femmes dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi, le mariage de filles impubères, et la circoncision masculine et féminine pratiquée sur des enfants.
- L’inégalité entre musulmans et non-musulmans dans le mariage, le divorce, l’héritage, le témoignage, les sanctions et l’emploi.
- La non-reconnaissance de la liberté religieuse, en particulier la liberté de changer de religion.
- L’exhortation à combattre les non-musulmans, à occuper leurs pays, à imposer aux non-musulmans le paiement d’un tribut (jizya) et à tuer ceux qui ne suivent pas les religions monothéistes.
- L’esclavage, la capture des ennemis et l’appropriation de leurs femmes.
- Les sanctions cruelles comme la mise à mort de l’apostat (qui abandonne l’islam), la lapidation de l’adultère, l’amputation des mains du voleur, la crucifixion, la flagellation et la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent).
- La destruction des statues, des peintures et des instruments de musique, et l’interdiction des arts.
- La maltraitance envers les animaux et le meurtre des chiens de compagnie.
Et comme on le dit : ça passe ou ça casse.
(1) Les sous-titres ont été choisis par MEMRI.fr