Le 14 septembre 2019, dix drones armés de munitions spéciales ont attaqué deux importantes installations pétrolières d’Arabie saoudite – Khurais, le deuxième plus grand gisement de pétrole du pays, et Abqaiq, la plus grande usine de stabilisation de pétrole au monde. L’attaque, revendiquée par la milice houthiste – alors même que le secrétaire américain aux Affaires étrangères a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les drones provenaient du Yémen – a sérieusement endommagé les installations, perturbant ainsi près de la moitié de la capacité de production pétrolière quotidienne du royaume, soit 5 % de l’approvisionnement mondial quotidien. [1] Les répercussions sur le cours du pétrole et sur l’économie mondiale ne font aucun doute.
Les systèmes de défense aérienne saoudiens et américains, déployés dans plusieurs bases en Arabie saoudite tout particulièrement à cette fin, n’ont pas réussi à intercepter les drones ni à déjouer l’attaque. S’exprimant le jour même sur Al-Jazeera, le général (ret.) Mamoun Abou Nowar, commentateur et ancien commandant de l’armée de l’air jordanien, et Ahmad Al-Moaiad, partisan des Houthistes à Londres, ont tous deux fait état d’un échec total des systèmes de défense aérienne américains et saoudiens. Al-Moaiad a ajouté que les EAU étaient également une cible potentielle d’attaques.
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Note :
[1] Edition.cnn.com, 15 septembre 2019.