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Le député jordanien Mahmoud Al-Kharabshe a déclaré que « s’il y a une possibilité de marier [la victime d’un viol] à l’auteur de ce crime et si la loi et la société peuvent garantir la durée de ce mariage, je pense que c’est dans le meilleur intérêt de la société et de la victime, car la société arabe diffère des autres sociétés. » S’exprimant sur la chaîne télévisée arabe américaine Al-Hurra le 5 avril 2017, Al-Kharabshe a précisé : « Je pense que personne d’autre ne l’épousera. » Extraits :

Mahmoud Al-Kharabshe : Les dommages infligés à la victime d’un viol sont irréparables. Le résidu psychologique et les dommages causés à sa réputation et à son honneur continueront de la hanter au sein de la société. Mais s’il existe une possibilité de la marier à l’auteur de ce crime, et si la loi et la société peuvent garantir la durée de ce mariage, je pense que c’est dans le meilleur intérêt à la fois de la société et de la victime, car la société arabe diffère des autres sociétés. […]

Un tel mariage ne peut avoir lieu sans le consentement de la femme. Si elle n’y consent pas, le coupable recevra la punition qu’il mérite. En effet, nous sommes différents des autres sociétés. Nous sommes des sociétés orientales, et non européennes. L’honneur et la réputation de la famille et de la femme doivent toujours être préservés. En disant cela, je ne dis pas que nous ne protégeons que…

Journaliste : De telles déclarations sont très dégradantes pour les femmes. Suggérer qu’il faut marier la victime d’un viol au violeur est dégradant.

Mahmoud Al-Kharabshe : Monsieur, s’il vous plaît… La loi est le produit d’un certain environnement social. Nous ne pouvons appliquer la loi française ou américaine en Jordanie. Il y a des normes et des coutumes sociales. Une loi qui ne suit pas ces normes et ces coutumes sociales, et ne protège pas la femme et la société dans son ensemble, est vouée à devenir une épée sur nos nuques. Nous voulons protéger la société et les femmes, pas seulement les femmes. Deuxièmement, si la femme consent au mariage, où est le problème ? Troisièmement, la loi garantit que le mariage durera au moins cinq ans, et stipule que s’il est annulé ou échoue avant cinq années, le procureur général ou la plaignante peuvent rouvrir le dossier (du viol).

Par conséquent, la loi garantit les droits de chacun et protège l’honneur de la femme. […] Je suis pour punir le coupable. Mais s’il existe une possibilité de couvrir l’affaire, et ainsi d’éviter les conséquences sociales et les dommages pour l’honneur et à la réputation, je pense que c’est dans le meilleur intérêt de la femme et de la famille, surtout si la femme et la famille sont toutes deux d’accord. Nous ne voulons pas que le coupable échappe à son châtiment, mais nous ne voulons pas non plus que ce crime se propage de cette façon. Nous voulons protéger la société et la femme d’une telle exposition, parce que cela poursuivra la victime du viol partout où elle ira. Je ne crois pas que qui que ce soit d’autre l’épousera.

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