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Lors d’une interview sur la neuvième chaîne télévisée turque, Talal Nassar, responsable et analyste politique du Hamas, a déclaré que même si son mouvement accepte la création d’un État palestinien dans les frontières d’avant 1967, il n’accepte pas pour autant une solution à deux États et « ne renonce pas » au reste de la Palestine. Nassar a donné l’exemple du prophète Mahomet, qui avait tourné autour de la Kaaba, laquelle contenait 160 idoles, avant de les briser lors de sa conquête de La Mecque. Nassar a déclaré que le Hamas peut accepter les frontières d’avant 1967 sans reconnaître Israël, une telle reconnaissance constituant une « trahison ». L’interview a été diffusée le 13 septembre 2018. Extraits :
Journaliste : Dans un document publié il y a environ un an, le Hamas a déclaré qu’il acceptait la solution à deux États…
Talal Nassar : Le Hamas n’a pas reconnu la solution à deux États. Il a seulement accepté la création d’un État palestinien dans les frontières d’avant 1967. Cela ne signifie pas pour autant qu’il renonce au reste de la terre palestinienne. Le prophète Mohammed a effectué le tawaf [circumambulation] autour de la Kaaba, qui renfermait plus de 160 idoles. Cela ne signifie pas qu’il reconnaissait l’idolâtrie. Lorsque les circonstances ont changé et qu’il a conquis La Mecque, il a brisé toutes les idoles. Saladin a signé plus de 30 accords de trêve avec les croisés, pourtant cela ne signifie pas qu’il avait accordé aux croisés le droit de se rendre à Jérusalem. Mon cher frère, [le Hamas] a accepté les frontières d’avant 1967, mais sans reconnaître le prétendu Israël. Je le dis dans les médias, et c’est la position des érudits islamiques et de tous les patriotes : reconnaître Israël constitue une trahison. […]
