A l’approche du 53e anniversaire du 1er janvier 1965, date de la création du mouvement Fatah, et au vu de la tension accrue entre les Palestiniens et les Etats-Unis suite à la reconnaissance par le président Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël, le 6 décembre 2017, le Fatah a annoncé que le principal slogan des cérémonies d’anniversaire serait « L’année de la confrontation [avec Israël] et de la Défense des Lieux saints ».[1]

Dans ce contexte, le Fatah a diffusé différents posts et tweets sur ses comptes officiels de réseaux sociaux, glorifiant ses années de lutte armée, et mettant l’accent sur la deuxième Intifada, ainsi que sur la participation des femmes membres du Fatah à son combat, y compris par des attentats-suicides. Les comptes de réseaux sociaux ont également affiché des slogans soutenant la lutte armée et des appels à prendre les armes, ainsi que des portraits de hauts responsables du mouvement emprisonnés en Israël.

Il convient d’observer que des messages soutenant la violence ont également été postés récemment sur le compte Facebook de la branche du Fatah dans le village d’Al-Doha, dans la région de Bethléem, exprimant la fierté pour les attaques au couteau et les tirs de roquettes commis par des membres du Fatah. Dans l’un des messages, on pouvait même lire qu’il n’y a de place dans le pays que pour une seule identité : l’identité palestinienne.

Eloge des femmes du Fatah auteures d’attentats-suicides

Ces derniers jours, le Fatah a posté différentes affiches et bannières sur sa page Facebook et ses comptes Twitter officiels pour marquer le 53e anniversaire de son activité. Parmi celles-ci figuraient notamment des affiches avec les portraits de femmes membres du Fatah ayant commis des attentats-suicides à Jérusalem. On y trouvait ainsi le portrait de Wafa Idris, la première Palestinienne ayant perpétré ce type d’attaque. Elle venait du camp de réfugiés d’Al-Amari aux environs de Ramallah et a mené un attentat-suicide le 27 janvier 2002, rue Jaffa à Jérusalem, revendiqué par la branche militaire du Fatah, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa.
D’autres affiches représentaient les portraits de diverses femmes membres du Fatah ayant commis des attentats-suicides à Jérusalem : Ayat Al-Akhras, dans un supermarché en mars 2002 ; Andaleeb Taqataqa, au marché de Jérusalem Mahané Yehouda en avril 2002 et Zainab Abu-Salem au carrefour de French Hill en septembre 2004.

D’autres posts incluaient des photos d’autres femmes terroristes du Fatah ayant mené des attaques avant les Accords d’Oslo, comme Dalal Al-Mughrabi, commandante adjointe de l’escouade du Fatah qui a perpétré l’attaque sur la route côtière en 1978 au cours de laquelle 38 Israéliens ont été tués et 71 blessés. Al-Mughrabi est une icône palestinienne ; des événements en son honneur sont organisés par l’AP et des bâtiments publics portent son nom.[2]

Affiche d’éloge à la “Femme palestinienne : mère, sœur, martyre, prisonnière, combattante” (Source :  Facebook.com/officialfateh1965, 30 décembre 2017)
Affiche avec une photo de l’auteure d’un attentat-suicide Zainab Abou-Salem et des symboles du Fatah et des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, intitulée : “Le 53e anniversaire du début de la Révolution palestinienne” (Source :  Facebook.com/officialfateh1965, 30 décembre 2017)
Affiche représentant une photo de Dalal Al-Mughrabi. (Source :  Facebook.com/officialfateh1965, 30 décembre 2017)

Lire le rapport dans son intégralité en anglais

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