L’analyste jordanien Khaled Al-Majali a déclaré dans une interview accordée à Jordan Today TV, le 17 février 2019, que les Jordaniens accusaient à tort le gouvernement de problèmes de sécurité et que les Premiers ministres jordaniens n’avaient aucune autorité réelle. Il a déclaré que les politiques internes jordaniennes avaient amené les jeunes à un point où ils étaient prêts à consommer de la drogue, à tuer, à piller, à voler et à s’affilier à des organisations extrémistes, et que le peuple jordanien n’avait aucun pouvoir exécutif auquel demander des comptes, ni de parlement qui le représente réellement. Extraits : 

Animatrice : Les citoyens jordaniens sont en colère et blâment [le gouvernement pour les problèmes de sécurité]. Aujourd’hui, ils sont conscients de ce qui se passe. […]

Khaled Al-Majali : Un Premier ministre en Jordanie a-t-il vraiment une quelconque autorité ? Nous nous mentons les uns aux autres, si nous répondons par l’affirmative. Le Premier ministre oserait-il convoquer le chef d’état-major ? Oserait-il convoquer le chef des services de renseignement ? […]

Nous disons que l’avenir appartient aux jeunes et que nous voulons leur donner du pouvoir, mais nous avons ruiné notre jeunesse. Nous avons amené les jeunes d’aujourd’hui à un point où ils sont prêts à consommer de la drogue, à tuer, à piller, à voler et à s’affilier à des organisations extrémistes, en raison de nos politiques internes…

Et puis, nous accusons le Premier ministre. Le Premier ministre a écrit ce tweet parce qu’il ne pouvait rien faire d’autre. Lorsque la ministre d’État aux Affaires des médias fait une déclaration, elle répète exactement ce qu’on lui dit de dire. Nous n’avons pas de pouvoir exécutif auquel demander des comptes. Malheureusement, nous n’avons pas de parlement qui représente véritablement le peuple jordanien.

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

[1] Clip #7033

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